Reflexxion
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Message  que-la-traque-commence Sam 23 Avr - 17:43

Pffff une présentation... difficil vu que je ne sais pas encore de quoi éxactement va parler l'histoire ^^ je la découvre petit à petit en même temps que vous. Bon alors c'est mon premier texte depuis perpette et mon niveau est sans commune mesure avec celui de nos deux chères administratrice mais bon j'ai écris ce truc ce matin et après avoir lu pas mal de textes ici je me suis dit "pourquoi pas".
je n'ai même pas envi de vous donner des indices sur l'histoire parce que sinon ce n'est pas drôle. je dirai juste que ce sera la recherche d'une personne de qui elle est. Je suis male placée pour parler de ça mais fuck!
Bonne lecture et soyez indulgents!

Ah et ne faites pas attention aux fautes d'orthographes s'il vous plait. Fanny a déjà procédé à une relecture mais elle a pu en oublier.

Prologue


_Henriette ! Tu ne sais pas la meilleure ?
La jeune femme intriguée par le ton excité de son amie leva un œil intéressé de sa tasse de thé qu’elle fixait depuis quelques minutes.
_Ah tiens, Madame daigne s’intéresser à la conversation quand elle entend qu’il va être question de cancans, fit remarquer d’une voix moqueuse sa voisine de droite, une femme à l’aspect sévère qui portait sur Henriette un regard quelque peu dédaigneux. Cette dernière fit mine de ne pas avoir remarqué l’attitude de sa sœur et se tourna vers la jeune femme blonde qui semblait mourir d’envie de raconter ce qu’elle savait.

_Qu’as-tu découvert cette fois, chère Marie-Anne, de si croustillant ? Je ne sais décidément pas comment tu te débrouille pour savoir tout sur tout le monde avant tout le monde !
Marie-Anne se pencha en avant, attendit que les autres fassent de même et murmura d’un ton de conspiratrice :
_Vous ne devinerez jamais quel drame est entrain d’ébranler la famille Quills en ce moment même…
Sarah, la sœur aînée d’Henriette se redressa dignement sur sa chaise comme si elle se désintéressait de la conversation. Elle se mit soudainement à mélanger énergiquement son thé. Ses deux camarades la regardèrent quelques secondes mais cessèrent brusquement de la scruter lorsque cette dernière leur jeta un regard appuyé.
_Tu sais bien que nous n’en avons pas la moindre idée alors ne nous fais pas languir ainsi, souffla Henriette, impatiente.
_Il s’agit de Clara leur cadette…
Marie-Anne fit une pose de quelques secondes afin de ménager son effet et en profita pour boire quelques gorgées de thé. Ne tenant plus Sarah s’exclama, un peu trop sèchement sans doute :
_Eh bien que lui arrive-t-il à cette chère Clara ? Vas-tu continuer encore longtemps à jouer avec nos nerfs ?
_Très bien, très bien , je vais vous le dire. Tenez vous à vos chaises mesdames. Elle est enceinte.
Sarah, qui avait porté sa tasse à sa bouche manqua de s’étouffer, se reprit très vite et tenta, en vain, de cacher un air légèrement satisfait alors que sa sœur interrogeait Marie-Anne, peu convaincue :
_Cette fois-ci je dois t’avouer que j’ai bien du mal à te croire sur parole mon amie. Es-tu véritablement sûre de ce que tu avance ? D’où tiens-tu cette information ?
_Crois-moi ou non mais je pense même être au courant avant Philippe et Célestine, et devant l’air interloqué d’Henriette elle expliqua, tu te rappelles de la jeune femme de ménage que j’avais avant et qui est maintenant au service des Quills. Bien que j’ai dû la remplacer j’ai gardé de bons contacts avec elle et il nous arrive de nous retrouver de temps en temps. C’est elle qui me l’a appris. C’est sa jeune maîtresse qui le lui a dit elle-même parce qu’elle ne savait pas à qui se confier. Très mauvaise idée n’est-ce pas, finit-elle avec un sourire en coin.
La nouvelle fit sensation chez ses deux amies. Sarah, toujours bougon, voulu cacher le plaisir manifeste que lui procurait cette information en grommelant quelque chose comme « … fraterniser avec les domestiques… » d’un air désapprobateur et Henriette, elle, chercha à en savoir davantage :
_Savez-vous qui est le père ? Le mariage aura lieu quand ? Elle n’a pourtant que 17 ans si je me souviens bien… Quel tragédie pour une famille si exemplaire. Célestine va être détruite.
A ce moment Sarah laissa échapper un petit rire de gorge et siffla :
_Ca n’a absolument rien d’étonnant selon moi. Cela ne pourrait jamais arriver chez moi. Célestine n’avait qu’à mieux élever cette petite dévergondée et à mieux la surveiller ! les enfants, il ne faut jamais les quitter des yeux ou ils trouveront le moyen de vous causer du tord d’une manière ou d’une autre si vous voulez mon avis!
Les deux autres femmes se regardèrent et levèrent les yeux aux ciel.
_Quoi qu’il en soit, les malheurs de cette pauvre enfant ne s’arrêtent pas là, continua Marie-Anne, à en croire mon informatrice le père refuse catégoriquement de reconnaître l’enfant, il paraît qu’il a déjà une famille. Il n’y aura donc pas de mariage.
Henriette posa une main désolée sur sa bouche et murmura :
_Quelle tragédie…

Sarah balaya ces paroles de pitiés d‘un revers de main agacé et détourna la conversation :
_Tiens, en parlant de surveiller les enfants, as-tu remarqué que ton petit boudin est sur le point de se jeter dans le feu ? Je te le dis on ne peut jamais les quitter des yeux !
Trois paires d’yeux se tournèrent alors vers la très jeune fillette assise sur le tapis devant l’âtre et qui fixait attentivement le feu de ses grands yeux bleus. La gamine, qui ne devait pas avoir plus d’un ans et demi ou deux, se penchait petit à petit de plus en plus vers le feu et semblait captivée pas les flammes qui virevoltaient devant elle. Sa mère se retourna vers la table, et donna son avis d’un air détaché :
_Laissez-là, si elle se brûle au moins elle aura compris qu’il ne faut pas trop s’approcher du feu. Je considère que ce serait une meilleure leçon pour elle que si je lui interdisais de rester près du feu.
Ce fut au tour des deux autres d’échanger des regards sceptiques. Henriette fit mine de ne pas les avoir remarqués et déclara sur un ton résolu :
_Je peux vous assurer que ce genre de désagréments n’arrivera jamais sous mon toit. J’y veillerai.



Chapitre I

L’histoire qui nous intéresse se déroule quinze ans plus tard. Il s’agit de l’histoire d’Edeline Vincent, fille d’Henriette et Pascal Vincent, une des familles bourgeoises les plus influentes de la ville. Mais avant de nous pencher sur son histoire parlons un peu de ses parents. Edeline était leur fille unique et ce n’était pas un choix, ça non ! Ses parents avaient été très déçus d’avoir une fille, et encore plus quand le médecin leur avait annoncé qu’une autre grossesse pourrait-être fatale à sa mère à cause des complications qu’il y avait eu lors de l’accouchement. Cela retint le couple quelque temps mais leur désir d’une famille nombreuse et surtout d’un garçon les poussa à tenter tout de même l’expérience deux ans plus tard. En effet ils ne pouvaient se résoudre à voir leur illustre nom s’éteindre à leur mort. En effet Pascal était lui-même fils unique et ne possédait qu’un unique cousin qui aurait pu engendrer descendance s’il n’avait pas été paralysé des membres inférieurs suite à un accident d’équitation dans sa jeunesse et qui l’avait laissé, entre autre chose, dans l’incapacité de procréer. Il était donc primordial pour Pascal d’avoir au minimum un fils. A ce niveau là, le couple subissait également la pression des parents de Pascal qui ne pouvaient tolérer qu’ils n’essayâtent même pas. D’autant plus que même s’ils ne l’avouaient pas la vie de leur belle fille ne leur importaient pas tant, et même était négligeable par rapport à l’importance d’avoir un petit fils pour perpétuer leur nom. Et comme si tout cela ne suffisait pas Pascal aurait souhaité un digne héritier afin de prendre la tête de son entreprise le temps venu. Savoir que tout ce pourquoi ils s’était battus, lui, son père et auparavant son grand-père, ce qui avait fait la fortune de sa famille et en avait fait une famille bourgeoise aussi respectée allait revenir à un étranger, un importun qui, aussi qualifié soit-il, allait profiter de la situation pour améliorer son statut social l’insupportait. Pourquoi ne pas adopter alors ? Marie-Anne, la plus fidèle amie d’Henriette, avait eu le malheur de le lui suggérer quand elle avait appris les malheurs de cette dernière, on ne sait comment comme toujours, et n’avait obtenu pour réponse qu’un regard outré et offensé. Jamais la très fière Henriette Vincent ne se serait abaissée à accueillir dans sa famille un petit batard. C'eut été une telle honte. Henriette était une femme très attachée à des valeurs qui pouvaient parfois sembler démodées pour son époque mais elle s’y accrochait fermement. C’était une femme accordant une très grande importance à sa réputation et aux apparences bien qu’elle n’ai eu encore que vingt-quatre ans à cette époque.
Ainsi elle et son mari tentèrent alors d’avoir un autre enfant. Etonnamment Henriette retomba enceinte assez facilement. Son mari engagea les médecins les plus couteux afin de suivre son état et de maximiser les chances que sa femme mène sa grossesse à terme. A tel point qu’Henriette en vint plus d’une fois à se demander si la santé du fœtus n'importait pas plus à son mari que la sienne. Elle ne put jamais le déterminer. Car s’il est une personne dont nous n’avons pas expliqué les motivations personnelles quant à cette grossesse il s’agit bien de la mère elle-même. En effet Henriette avait toujours été de constitution plutôt fragile et savait déjà lorsqu’elle avait épousé Pascal qu’elle ne pourrait jamais lui donner un famille très nombreuse. Pourtant elle était prête à tout pour tenter de satisfaire son mari. Rien n'importait plus pour elle que de jouer son rôle d'épouse le mieux possible. Elle en était presque à considérer le fait de ne pas avoir eu un garçon en premier-né comme un échec. Et elle était résolu à prendre tous les risques qu'il faudrait pour donner à son mari le fils qu'il souhaitait tant.
Cette grossesse ne présenta d'ailleurs pas autant de difficultés que les médecins l'avaient laissé entendre. Henriette arriva à terme sans que la grossesse ne présente trop de problèmes. Elle ressenti les premières contractions plus tôt que prévu mais pas suffisament pour que ce fut réellement alarmant. L'accouchement fut par contre extrêmement éprouvant et il fallut ranimer plusieurs fois la mère qui sévanouissait de douleur. Pascal n'était pas là. Il travaillait et personne n'avait réussi à le prévenir. Quelqu'un était parti le chercher mais n'était toujours pas revenu. Henriette était tiraillée entre le désir de sentir la présence de son mari à ses côtés et un certain soulagement qu'il ne fut pas là si quelque chose se passait mal. Elle ne pouvait imaginer devoir lui annoncer la naissance d'une nouvelle fille ou la mort du bébé qu'elle ne parvenait même pas à envisager. Finallement le bébé naquit. Inquiète elle attendit d'entendre les premiers pleurs du nouveau-né. Elle vit au travers d'un voile opaque qui tombait progressivement sur ses yeux les medecins s'afférer autour d'un tout petit corps. Elle sentit un étaux effroyable emprisonner soudainement son coeur et son sang se figer dans ses veines. Elle arrêta de respirer, tout son être immobilisé dans l'attente du premier cri de son enfant. Ce fut les secondes les plus longues et terrifiantes de sa jeune vie. Immédiatement le souvenir du premier hurlement, parce qu'il s'agissait plus de hurlements que de pleurs, de sa petite Edeline lui revinrent en mémoire et elle eut soudainement envi de prendre sa fillette dans ses bras. Puis soudainement elle entendit un petit gémissement à quelques mètres d'elle, suivit de quelques hoquètements saccadés et enfin des petits pleurs hésitants. Elle vit une forme sombre se pencher sur elle et un voix lointaine lui souffla:
_C'est un garçon, félicitation.
Un immense soulagement s'abatit sur Henriette et elle se laissa sombrer avec reconnaissance dans l'inconscience.
Plus tard quand elle se réveilla, son mari était à ses côtés. Elle lui sourit faiblement mais n'obtint pas en réponse la mine ravie à laquelle elle s'attendait. Prise d'une soudaine panique elle voulut se lever mais au moindre mouvement sa tête se mit à tourner terriblement. Son mari la força à rester couchée et l'air sombre lui annonça que le bébé était extrêment faible et que les médecins n'étaient pas très confiants. Et en effet le nouveau-né mourut trois jour après. Il aurait pu survivre mais le problème fut de le nourir. Il était trop faible pour réussir à téter. On essayat de toutes les manières qu'on put imaginer de lui faire absorber de la nourriture mais il n'avait même pas la force d'avaler le lait qu'on lui mettait dans la bouche. Henriette fut heureusement trop faible pour assister réellement à la lente mort de son fils qu'elle ne vit d'ailleurs que très peu. Car elle était également très faible. Elle alternait des moments d'inconscience et de rares moments éveillés et encore elle était parfois dans un état commateux durant ceux-ci.
Contrairement à l'enfant la mère se remit progressivement. Mais cette épreuve la laissa un peu rétissante à retenter l'expérience. Un an plus tard pourtant elle était de nouveau enceinte. Cette fois-là elle ne mena même pas la grossesse à terme. Pendant quelque temps encore ils tentèrent de faire un autre enfant. La petite Edeline grandissait peu à peu et voyait sa mère devenir de plus en plus découragée au fil des fausses couches. Pourtant ils n'abandonnaient jamais et Henriette ne laissait pas l'abattement la gagner. Elle refusait de se résigner. Et puis au bout d'une énième fausse couche, losqu'elle eut vingt neuf ans et qu'Edeline en eut sept, les médecins lui apprirent qu'elle était définitivement stérile. Elle dut alors se résigner. S'ensuivit une période sombre où elle se laissa petit à petit dépérir. Son mari tenta d'abord de lui redonner goût à la vie, de lui faire comprendre qu'il ne lui en voulait pas, qu'il l'aimait malgré tout, puis voyant que cela ne servait à rien, il finit par laisser tomber et par quitter la maison aussi souvent que possible, ne supportant pas de voir sa femme s'affaiblir un peu plus de jour en jour.
Mais Henriette n'avait pas non plus l'intention de se laisser mourir. Elle ne trouvait juste plus la force de vivre. Elle survivait. Puis un jour, le temps aidant, elle prit soudainement conscience que malgré tous ses "échecs" elle avait réussi tout de même une fois à enfanter. Elle se mit à observer son unique enfant, celle qu'elle avait presque oublier de regarder ses dernières années. Elle fut surprise de découvrir que le bébé potelé s'était transfomé en une petite fille débordante de vie. Avec son désir de donner d'autres enfants à Pascal elle se rendit compte qu'elle avait fallit laisser sa fille unique sans mère. Elle qui avait connu ça n'en revint pas d'avoir été prête à infliger la même souffrance à sa fille bien qu'elle au moins avait eut la chance d'avoir des frères et soeurs. De ce jour, Henriette mis de côté sa douleur pour s'occuper de sa petite Adeline. Le temps avait fait son affaire. Le temps fait toujours son affaire. Il n'éfface pas les souffrances mais les rends plus facilement supportables et nous permet de ne plus foccaliser dessus. On se rend compte de ce qu'on a autour,que contrairement à se qu'on croit il nous reste pleins de raisons de sourire. C'est ce qu'il s'était passé ici. Henriette se repris petit à petit. Elle n'en revenait pas de s'être laissée aller ainsi, n'en revenait pas de la loque qu'elle était devenue. Elle passa de plus en plus de temps à observer Edeline et découvrit peu à peu qui était cette fillette qui était sa fille et pour qui elle avait cessé de se comporter comme une mère.
Les années passèrent. Henriette avait surmonté ses douleurs même si les cicatrices se réveillaient parfois et rapelaient à son souvenirs les nombreux enfants qu'elle avait perdus. En accord avec les prédictions des médecins elle ne tomba plus jamais enceinte. Elle redevint la femme vigoureuse, fière et droite qu'elle avait été. Conséquence positive ou non de cette période elle fut une mère très présente pour sa fille, elle l'aimait plus que tout, bien que parfois sa vue lui fut insupportable. Elle plaça tous ces espoirs en Edeline qu'elle souhaitait voir devenir une femme accomplie, fidèle aux même convictions et principes que sa mère, qui saurait elle aussi se faire une place de choix dans la société. En plus Edeline avait une santé de fer et Henriette espérait bien qu'elle réussirait là ou elle-même considérait avoir échoué. Pascal lui, continuait de travailler beaucoup et de jouer le rôle d'homme d'affaire très pris. Il aimait toujours sa femme et sa fille mais n'avait pas énormémet de temps à leur accorder et laissait l'éducation d'Edeline aux soins de son épouse, considérant que là n'était pas son rôle. Il devait pourvoyer aux besoins matériels de sa famille et continuer d'assurer sa renommée.
Voilà dans quel contexte se déroula l'enfance d'Edeline. Elle n'eut jamais à s'en plaindre et de toute manière n'aurait pas pu ne connaissant rien d'autre. Et au momment de notre histoire elle avait donc dix-sept ans. Un âge bien tardif me direz-vous pour une crise d'adolescence. Je vous répondrai que non cela n'avait rien d'anormal ou d'exceptionnel dans ce genre de milieu. De nombreuses jeunes filles ne passaient même pas par ce stade pourtant essentiel de leur développement. Edeline vivait d'une manière de plus en plus rare durant cette période où le progrès et le changement étaient les maîtres mots. Son univers à elle était surprotégé, et ses maîtres mots à lui étaient tradition, convention, convenances et mépris pour cet autre monde qui pourtant commençait à dominer. Et c'est durant cette période décisive du siècle que notre Edeline commença réellement à devenir une personne à part entière.




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Message  Lilith Mer 27 Avr - 19:03

Alors.
L'histoire est prenante et bien menée, en dépit de nombres fautes d'orthographe (j'en fais aussi alors bon, essaye juste d'en corriger un peu) et quelques fautes de grammaire et de syntaxe.

J'ai hâte de voir où tout cela va nous mener!
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Message  Mariiiiiine Dim 1 Mai - 19:52

En fait, j'ai lu ton premier chapitre hier, mais j'ai oublié de commenter. Honte à moi.
Donc, comme je te disais, le prologue donne envie de connaître la suite et on sait qu'il va arriver des malheurs à Henriette. Soit dit en passant, l'éducation qu'elle donne à sa fille laisse un peu à désirer enfin, question de point de vue. C'est drôle et bien écrit, malgré en effet, quelques fautes mais ça n'est pas non plus catastrophique.
Concernant le premier chapitre alors oui, j'ai aimé, beaucoup même. J'ai espéré, tout le long du chapitre que le couple réussisse à avoir un second enfant. Je n'arrivais même pas à maintenir ma rancœur contre les parents qui ont délaissé leur fille. Parce que tu arrives à faire comprendre ce qu'ils ressentent.
À part ça, je remarque que tu n'aimes pas le prénom Edeline hein ! Je l'ai vu, le petit "Adeline" qui s'est glissé dans le texte XD.
Sinon, je ne pense pas que Mél ait eu ce problème, à mon avis, il ne tient qu'à moi et ma stupidité, mais j'ai eu un énorme souci à comprendre quand se situait le récit. Je m'explique : au début, tu nous dis que l'histoire se déroule quinze ans plus tard, puis tu retournes dans le passé... À un moment, tu nous dis qu'Edeline a sept ans et là, Marine s'est perdue. Je ne comprenais pas comment quinze ans plus tard, une gamine de deux ans ne pouvait en avoir que sept PTDR. Bref, après j'ai compris, mais j'étais assez confuse.
Et dernière petite chose : "Edeline vivait d'une manière de plus en plus rare durant cette période où le progrès et le changement étaient les maîtres mots"... Je comprends ce que tu veux dire, mais je ne pense pas que la formulation soit bonne.
En me relisant, je vois que j'ai énuméré pas mal de choses qui m'avaient dérangée. Je puis t'assurer que ton texte reste très bien tout de même !
(J'étais tellement pressée de savoir ce qui allait tomber sur la tête de la famille Vincent que j'ai imaginé des trucs... Je pensais à de l'inceste entre Edeline et le petit frère, mais il est mort... C'est dire à quel point j'suis partie loin !)
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Message  que-la-traque-commence Mer 4 Mai - 20:52

Quelle idée, espèce de perverse!!!!! Ma pauvre petite Edeline pure et innoncente!!!!
Je voudrais juste te préciser que Henriette n'est pas mon personnage principal bien qu'elle soit un des protagonistes. Je suis complètement d'accord avec toi pour ce qui est de l'éducation d'Edeline mais c'est volontaire. C'est pour montrer les travers des parents. merci pour ton roman ça m'a fait super plaisir. J'avoue que pour le moment je galère pour savoir comment commencer le chapitre 2... mais je finirais bien par trouver quelque chose de potable.
Bisous bisous et merci!
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Fan. pas de titre pour le moment  Empty Chapitre 2. Je sais j'en ai mis du temps -_-"

Message  que-la-traque-commence Lun 4 Juil - 2:45

Je sais j'ai pris mon temps ^^
Bon j'ai pas grand chose à dire avant de vous laisser lire ce chapitre à part un gigantesque MERCIIIIIIIIIIIIIIIIII à Marine qui a eu la gentillesse de me corriger mes fautes d'orthographes et de synthaxe avant cette publication! Donc merci sempai!!!!!
Tu verras que je n'ai pas tenu compte de tous tes changements. désolé... mais la plupart m'ont grandement aidés merci
Je pensais avoir tout mis au féminins mais j'en avais oulié un ^^ j'ai tellement galéré avec ça!!! Je commençait toujours par mettre au masculins! J'ai pas l'habitude moi!!!
Oh mon dieu il est presque 2h!!! j'avais dis que ce soir je me couchais tôt... Ben c'est réussi ma fille!
Bon en tout cas merci et bonne lecture. J'ai hate d'avoir votre avis



Chapitre 2


________Edeline avait donc dix-sept ans et n'était pas très précoce. Comme beaucoup de jeunes filles de son entourage d'ailleurs. Elle n'était encore jamais sortie avec un garçon mais il faut dire qu'il y avait plusieurs raisons à cela. Premièrement, elle étudiait dans un lycée privé pour jeunes filles de bonnes familles, autant dire un endroit strictement interdit à la gente masculine. Elle n’avait donc que très peu d'occasions de se retrouver en présence de garçons. De toute manière, cela ne l’intéressait pas encore. Elle vivait conformément aux volontés de son entourage, selon l’image qu’on se faisait d’une jeune fille respectable, bien éduquée. Son monde tournait en vase clos entre sa famille, leurs amis, les siens (issus du même milieu, bien entendu, et approuvés par ses parents), le lycée et ses quelques activités. Elle vivait ainsi et ne s’en plaignait pas. On pourrait même aller jusqu’à dire qu’elle était heureuse, ou du moins qu’elle n’avait aucune raison de ne pas l’être. Vous me direz qu’avoir tout pour être heureuse n’implique pas forcément qu’on le soit, et pourtant c’est ainsi qu’Edeline voyait les choses.
________La petite fille pleine de vie, curieuse de tout, capricieuse, qui ne tenait pas en place, riait à gorge déployée, adorait couvrir sa mère de baisers et se blottir tout contre la large poitrine de son père, avait disparu. Elle s’était transformée en une honorable jeune fille, digne, réfléchie, attentive, sérieuse, toujours mesurée dans tout ce qu’elle faisait, qui n’haussait jamais le ton et ne remettait jamais en cause les jugements et les décisions de ses aînés. Une transformation radicale.
________Son aspect physique était tout aussi modéré et respectable que le reste de sa personne. C’était une jeune fille de taille moyenne, mince, jolie sans être vraiment belle. Elle avait de longs cheveux blonds, le plus souvent attachés, de profonds yeux verts d’eau, un petit nez et une bouche aux fines lèvres tout ce qu’il y a de plus charmants et un teint très clair. Son apparence était totalement différente de celle de sa mère. À trente-neuf ans, Henriette était toujours d’une grande beauté. Elle avait cette beauté arrogante et envoûtante, sans être vulgaire qui attirait les hommes. En femme du beau monde elle n’en jouait évidemment pas, mais cela n’empêchait pas les hommes de se retourner sur son passage et les femmes de lui jeter des regards envieux. Elle avait une abondante chevelure brune avec de grosses boucles épaisses le plus souvent relevées selon des coiffures complexes et improbables, des yeux clairs sans que l'on puisse réellement dire s’ils étaient bleus, verts ou gris. Elle avait une jolie peau de pêche lumineuse, d’agréables formes qui attiraient le regard tout en restant mince, et des jambes interminables. Edeline devait son physique plus modeste à son père. Mais elle avait tout de même hérité de certains avantages de sa mère et possédait ainsi une poitrine plutôt développée et des hanches appréciables.
________Mais son aspect physique ne lui importait guère et elle s’habillait de manière simple mais raffinée lorsqu’elle ne portait pas l’uniforme de son lycée. Elle avait une démarche fière et un port altier qui n’avait rien à envier à celui de sa mère, bien qu’elle n’y fit pas attention.
________Elle travaillait beaucoup pour être digne de l’éducation que lui prodiguait ses professeurs et ses parents, afin de ne pas les décevoir. Elle était une bonne élève sans être néanmoins dans les premières de sa classe et ne cherchait jamais à faire plus que ce que l’on attendait d’elle. Elle était appliquée, sérieuse, consciencieuse et toujours modérée. Elle ne faisait jamais preuve de passion, ne s’impliquait jamais réellement dans quelque chose considérant que cela ne convenait pas à sa condition. Henriette était très fière de la jeune femme que sa fille devenait un peu plus de jour en jour. Elle lui faisait faire diverses activités en plus de ses études autant pour qu’elle devienne une jeune fille cultivée, intelligente, vigoureuse mais également distinguée. Ainsi Edeline faisait du violon et du chant mais aussi de l’équitation, de la natation et faisait même partie d’un club de lecture. Toutes ces activités avaient été choisies par Henriette bien entendu, mais Edeline les avait acceptées sans même songer à protester.
________Et cela aurait pu continuer ainsi. Elle aurait pu réellement finir par devenir cette femme que sa mère voulait tant qu’elle devienne si elle n’avait pas commencé à changer cette année-là.
________En effet Edeline, sans rien laisser paraître, avait commencé à réfléchir à qui elle était, qui elle pensait être et qui elle voulait devenir depuis quelques mois. Autant de questions qui nous semblent tout à fait légitime de se poser à ce moment-là de notre existence mais, comme je vous le disais, qui ne l’étaient pas du tout pour les jeunes filles de ce milieu et de cette époque. Cela est encore plus vrai pour Edeline qui n’avait jamais cherché ou pensé à remettre en cause quoi que ce soit, ni même à se demander parfois ce qu’elle pensait de telle ou telle chose sans tenir compte des convenances. Le déclic avait eu lieu pendant l’été lorsque l'un de ses oncles, un frère de sa mère, un excentrique que toute la famille essayait de cacher, avait passé le mois de juillet avec eux à la campagne. Au bout de plusieurs jours il était venu lui parler et lui avait annoncé qu’il l’avait observée pendant ces quelques jours et lui avait alors déclaré qu’après mure réflexion, il en était parvenu à la conclusion qu’elle n'était qu'une jolie poupée, une marionnette sans volonté propre. Il lui avait lancé ça ainsi, sans aucune raison apparente et il était parti. Elle n’était pas allée le questionner, n’avait pas cherché à lui demander ce qu’il entendait par là. Elle n’était pas bête. Bien qu’après cela son attitude ne changeât pas le moins du monde, cela la fit grandement réfléchir.
________Était-elle réellement comme une poupée ? Un jouet auquel on faisait faire tout ce que l'on souhaitait ? N’avait-elle réellement aucune volonté propre ? Elle ne pouvait y croire. Elle pensait simplement que si jusqu’à maintenant elle n’avait jamais refusé quoi que ce soit, c’était simplement parce que cela n’allait jamais à l’encontre de sa volonté. Ses parents ne l’avaient jamais forcée à quoi que ce soit ! Ils agissaient toujours dans son intérêt alors pourquoi se serait-elle rebellée ? Ils savaient mieux qu’elle ce qui était bon pour elle. Un jour, ce serait à elle de prendre elle-même ses décisions mais pour l’instant elle était trop jeune et devait écouter ses parents. Et un jour serait à elle de faire de même pour ses enfants. Mais pourquoi sa mère ne lui avait jamais demandé son avis sur rien la concernant ?
Ces questions, et bien d’autres du même acabit, tournaient sans cesse dans sa tête depuis lors. Elle tentait parfois de se raisonner en se disant qu’elle ne devait pas se laisser troubler par cet oncle que tous qualifiaient de fou et qui trahissait la famille en se rangeant aux côtés de tous ceux qui voulaient bouleverser l’ordre des choses. Mais le mal était fait. Elle ne pouvait plus s’empêcher de réfléchir à tout. Les questions se bousculaient dans sa tête sans qu’elle ne trouve de réponses. Elle s’interrogeait à propos de tout. Et elle qui avait toujours été calme et parfaite sur tous les bords était de plus en plus « absente ». Elle faisait les choses comme un automate, encore plus qu’avant.
________Mais le plus troublant était cet étrange sentiment qui avait pris possession d’elle. Elle n’aurait pu le nommer. Elle ignorait de quoi il s’agissait et ne pouvait même dire s’il était déjà présent en elle avant et si elle en prenait juste conscience maintenant ou s’il venait de faire son apparition. Elle faisait toujours tout ce qu’on attendait d’elle mais de manière automatique, sans y prêter réellement attention. Ses amies et sa mère lui firent plusieurs fois remarquer qu’elle semblait parfois perdue dans ses pensées, comme lointaine, indifférente. Sa mère le faisait d’un ton désapprobateur et ses amies d’un air interrogateur. En parlant de ses amies, Edeline ne les voyait plus de la même manière. Alors qu’avant elle participait au même titre que les autres aux conversations, elle se bornait parfois maintenant à écouter et à observer. Et ce qu’elle voyait, ce qu’elle pensait, la surprenait. Elle trouvait désormais ses amies bruyantes et leurs conversations sans réel intérêt. Cela l'étonnait au plus haut point car elle se souvenait très bien avoir pris part à ce même type de conversation, pleine d’entrain, peu de temps auparavant. Quand ai-je changé ainsi ? se demandait-elle. Et pourquoi ? Et bien que trouvant leurs sujets de discussion futiles et superficiels, elle ignorait lesquels pourraient être plus intéressants à ses yeux. Et il y avait ce sentiment. Présent jour et nuit dans tout ce qu’elle faisait, dans toutes les conversations qu’elle avait. Il ne la quittait plus. Ce qui la dérangeait le plus, c’était de ne pouvoir mettre un nom dessus. Elle ne pouvait même pas en parler car elle aurait été incapable de le décrire. Comment parler de quelque chose que l'on ne comprend pas ?
________Elle se sentait totalement différente des autres jeunes filles qui l’entouraient. Pire, elle se sentait comme en marge de tout ce qu’elle considérait auparavant comme son monde. Elle avait l’impression d’être comme une étrangère : elle regardait ce monde tourner autour d’elle sans pouvoir le comprendre ou s’y intégrer. Ce qui l’étonnait le plus était que personne ne semblait se rendre compte qu’elle avait changé. Un tel changement ne pouvait pourtant pas passer inaperçu. Pourquoi personne ne semblait s’étonner de son attitude ? N’avait-elle pas changé du tout au tout quand tout avait changé pour elle ? Elle n’arrivait plus à se souvenir de ce qui pouvait l’avoir réellement intéressée auparavant. Avait-elle toujours été cette étrangère sans s’en rendre compte ? Elle avait l’impression de se réveiller d’un long rêve : elle aurait voulu pouvoir se rendormir mais n’y parvenait pas.
________Ce jour-là, elle était assise devant son pupitre habituel, à sa place habituelle vers le milieu de la salle, près de la fenêtre. Il régnait une grande fébrilité dans la classe. Le professeur n’était pas là. Ses deux amies et voisines de table à sa droite et devant elle avaient tourné leurs chaises vers elle et parlaient avec des voix surexcitées. Leurs paroles résonnaient aux oreilles d’Edeline comme des piaillements qu’elle faisait semblant d’écouter. Son attention avait été attirée par une fissure derrière le tableau noir qui courait jusqu’au plafond. Elle la regardait distraitement en imaginant avec un sourire la panique du professeur si jamais elle provoquait un jour la chute du tableau. Immédiatement cette pensée lui parut honteuse et elle s’en voulut d’y avoir songé. Elle regarda Amanda qui lui parlait en secouant la tête. Elle hocha la tête d’un air entendu à cette dernière qui sembla satisfaite et se tourna vers la troisième jeune fille et poursuivit sa conversation.
________Edeline n’avait aucun mal à imaginer de quoi elles parlaient. Le même sujet était sur toutes les lèvres depuis le début de la semaine : l’arrivée d’une nouvelle élève. C’était une chose extraordinaire au lycée Notre-Dame d’Annay. En effet très peu d’élèves étaient acceptées en cours d’année en partie pour éviter tout le remue-ménage de ces derniers jours. Le caractère exceptionnel de cette admission tardive ne faisait que renforcer les commérages de ces jeunes filles et les rumeurs allaient bon train. L’une des plus populaires était que la nouvelle arrivante était fille d’un chef d’état étranger envoyée en France faire ses études. Toutes les filles voulaient être les premières à lui parler, voulaient avoir une chance de faire partie de son cercle d’amies. Elles pensaient toutes que cette petite « princesse » fraichement arrivée allais régner sur le lycée dès sn arrivée. Et c’était la classe d’Edeline qui avait été choisie pour accueillir la nouvelle arrivante car toutes les autres étaient déjà pleines.
________Cette arrivée laissait Edeline indifférente. "Une nouvelle petite riche, plus ou moins propre sur elle, un nouveau clone de jeune fille de bonne famille arrive, pourquoi en faire une telle histoire ? Nous sommes toutes identiques, en quoi l’arrivée d’une nouvelle fille qui se comportera comme nous, qui pensera comme nous et qui nous ressemblera est-elle un événement ? Il y a plein de filles à qui vous n’avez jamais parlé dans ce lycée qui sont aussi nouvelles pour vous que cette fille",songeait-elle. C’étaient ce genre de réflexions qui mettaient Edeline mal à l’aise. Pourquoi pensait-elle ainsi ? L’année précédente, elle aussi aurait été excitée à l’idée de la venue d’une nouvelle. Elle aussi aurait espéré être appréciée par elle. Elle aussi aurait contribué à colporter les rumeurs. Même sa mère avait été intéressée par la nouvelle et avait voulu en savoir plus. Quand elle avait questionné Edeline, elle avait été surprise de voir que sa fille ne pouvait lui en dire plus. Alors Edeline avait choisi de lui rapporter les différentes rumeurs qu’elle avait entendu et retenu, soit les plus improbables.
________Tout à coup, Edeline fut tirée de ses pensées par l’entrée fracassante d’Amalie dans la salle. Toutes les têtes se tournèrent vers elle et certaines, après avoir jeté un coup d’œil dédaigneux à la jeune fille, se désintéressèrent immédiatement d’elle. Amalie était un peu comme le vilain petit canard de la classe. Elle était toute petite, portait ses cheveux blonds bouclés courts et détachés, était toujours de bonne humeur, riait en permanence, était spontanée et joyeuse. Elle était comme un jeune animal à sauter et courir partout, elle marchait en sautillant, aimait esquisser des pas de danse sans raison. Dans un établissement où la devise était « Rigueur, Maîtrise et Élégance » et où toutes les jeunes filles tentaient de s’y conformer, cette jeune fille qui se détachait tellement et qui semblait le faire volontairement était fuie comme la peste, ce qui par ailleurs ne semblait pas la gêner plus que ça.
________Mais ce jour-là, Amalie ne courait pas pour se faire remarquer ou parce qu’elle était encore en retard, et les quelques mots qu’elle lançât d’une voix étonnamment forte pour une aussi frêle petite chose qui semblait hors d’haleine firent d’elle le centre de l'attention et des regards intéressés de tous :
_ Ils arrivent ! Ils sont dans l’escalier principal et… elle fit une pause pour ménager son effet, vous allez avoir une sacrée surprise !
Alors elle gagna sa place en sautillant, tourna sur place et s’assit, ravie que tous les regards la suivent. Les bavardages reprirent de plus belle. Certaines tentèrent d’interroger Amalie sur la surprise mais celle-ci ne voulut rien dire. Puis le silence se fit. La tension et l’excitation de chacune était palpable. Elle serait là dans quelques secondes.
________Edeline voulut focaliser son attention sur le paysage qu’elle voyait par la fenêtre mais elle n’y parvint pas. Amalie avait réussi à attirer son attention. Alors comme tous les autres, son regard se tourna vers la porte et elle attendit. Un silence religieux régnait dans la salle. Edeline ne croyait pas qu’il était entrain de se produire un événement aussi incroyable que les autres le pensaient, mais le fait que même Amalie ait dit qu’il y avait quelque chose d’inhabituel dans cette jeune fille, alors qu’elle était elle-même la personnification de ce mot avait éveillé son intérêt. Elle se fit la remarque que c’était la première fois depuis des mois qu’elle n’avait pas été aussi intéressée par quelque chose. Une part d’elle même s’attendait à être déçue et une autre bouillait d’espoir alors qu’elle ne savait même pas ce qu’elle espérait. Elle voulut se raisonner mais c’est à ce moment là que le professeur pénétra dans la salle suivit de la fameuse jeune fille.
Edeline ne sut jamais ce que le professeur avait dit à ce moment-là. Il parla pendant longtemps. Elle apprit après qu’il avait l’air perturbé et ennuyé, mais ne chercha pas à savoir ce qu’il avait pu dire. Toute son attention était rivée sur la nouvelle élève. Une exclamation de stupeur échappa simultanément à toutes les élèves et provoqua un sourire en coin chez la fille. Edeline n’arrivait pas à en croire ses yeux. Vous vous demandez sûrement ce qu’elle pouvait bien avoir de si spécial, alors qu’elle portait le même uniforme que toutes les autres, pour susciter une telle réaction. Elle était effectivement très différente de toutes les filles présentes dans la salle, plus même qu’Amalie. Elle avait des cheveux noirs, d’un noir de geai, très longs qui lui tombaient jusqu’à la taille et qui encadrait un visage à la peau d’albâtre. Elle avait également une frange coupée de biais, courte du côté droit de son visage et longue de l’autre, cachant une partie de son œil. Elle était très grande, vraiment grande, elle devait dépasser le mètre soixante-quinze et était très mince, à la limite de la maigreur. Elle avait un visage très fier, presque hautain, mais pas de la même manière que pouvait l’être celui d’Edeline ou d’Henriette. Son regard était plein de morgue et de provocation. Un regard comme n’en avait jamais vu Edeline. Elle avait le menton relevé comme si elle défiait la terre entière et ses yeux moqueurs parcouraient la salle s’arrêtant sur les visages abasourdis des camarades d’Edeline qui détournaient le regard les unes après les autres. Ses yeux, déjà d’un noir d’encre, étaient maquillés de noir. Le noir intense du maquillage, tout comme celui de son regard et de ses cheveux, offraient un contraste saisissant avec la blancheur extrême de sa peau.
________Elle avait même réussi à transformer l’uniforme pourtant simple et élégant du lycée. Elle ne portait pas le chandail beige de fin d’automne mais cela n’avait rien d’extraordinaire, il ne faisait pas froid et nombreuses étaient celles qui avaient retirer le leur. Elle avait remonté au maximum la jupe plissée pour la rendre plus courte. Elle descendait normalement sous les genoux mais, elle l’avait remontée pour qu’elle lui arrive à mi-cuisse. Jamais Edeline n’avait vu quelqu’un porter une jupe aussi courte et elle la soupçonnait d’avoir retourné l’ourlet plusieurs fois en plus de l’avoir remontée pour obtenir cette longueur, car avec des jambes aussi longues cela relevait de l’exploit. Elle ne pouvait en avoir la certitude puisqu'au lieu de rentrer le chemisier blanc dans sa jupe, elle avait préféré le laisser au-dessus. Et, alors que la plupart des jeunes filles préféraient porter des chemisiers le plus près du corps possible pour paraître plus fines, allant même jusqu’à les prendre une taille en dessous de leur véritable taille, elle avait clairement choisit plusieurs tailles au-dessus pour que le chemisier tombe le plus bas possible. La largeur du chemisier ne faisait que renforcer la maigreur des poignets qui dépassaient des manches qu’elle avait remontées sur ses avant-bras par des ourlets. Elle avait déboutonné quelques boutons du haut du chemisier alors que les autres élèves le portaient boutonné jusqu’au col. Elle portait la cravate, qui n’était pourtant obligatoire que pour la messe du matin, négligemment nouée très bas. De sa place Edeline ne pouvait en être sûre, mais elle ne semblait pas porter de bijoux, ce que les autres jeunes filles ne se privaient pas de faire, les bijoux étant la seule chose qui pouvait montrer aux autres leur statut social et leur richesse.
________À la fin de sa tirade, le professeur leur demanda de se lever pour la saluer. Edeline s’en voulut de ne pas avoir au moins écouté comment s’appelait cette si étrange jeune fille. La jeune fille croisa les bras sur sa poitrine à ce moment-là, comme par satisfaction après avoir entendu le faible « bienvenue » de la classe. Le professeur lui désigna alors un pupitre libre au fond de la salle. Edeline vit alors les visages consternés de celles qui se trouvaient aux alentours. Quand la jeune fille se déplaça d’un pas assuré vers sa place, Edeline aperçut un instant les grosses bottes noires de la nouvelle qui montaient jusqu’à mi-mollet à la place des souliers vernis qu’elle-même portait. Au moment où la jeune fille s’assit, son regard croisa celui d’Edeline. Mais Edeline, contrairement à ses camarades, ne détourna pas immédiatement les yeux et au lieu du regard dégoûté des autres, elle ne put s’empêcher de la regarder avec admiration. La jeune fille lui sembla alors étonnée puis elle lui décocha un sourire intéressé. Edeline pensa alors avec amusement qu’elle allait peut-être bel et bien devenir la reine du lycée mais pas de la manière dont les autres l’avaient imaginé.






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Message  Lilith Mar 5 Juil - 14:36

J'aime beaucoup.
J'aimerais bien savoir à quelle epoque ça ce passe tout de même!
Hâte de lire la suite et d'en apprendre plus sur cette nouvelle demoiselle.
Continue!
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