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OS pour Julie ♥ : S-U-R-P-R-I-S-E !

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OS pour Julie ♥ : S-U-R-P-R-I-S-E ! Empty OS pour Julie ♥ : S-U-R-P-R-I-S-E !

Message  Mariiiiiine Sam 30 Juil - 1:00

Il est maintenant minuit, tu as donc officiellement dix-huit ans...
Donc bon anniversaire Julie !
Bon, j'avais dit que je t'offrirais un cadeau, je n'avais jamais dit que ce serait un cadeau empoisonné. Oui, je pense que j'aurais pu faire mieux, franchement... Ma foi, disons qu'après mon cadeau, ta journée ne pourra que s'embellir ! (c'est déjà ça de gagné XD)
Je ne sais pas si cela te fera plaisir. Je l'espère, parce que j'ai donné un peu tout ce que j'avais... Oui oui, vraiment tout... *regarde les poignées de cheveux qu'elle s'est arrachée lorsqu'elle écrivait*
Ma grande, je te remercierais jamais assez pour toutes les soirées qu'on a pu faire grâce à toi, pour ton talent autant en dessin qu'à l'écrit, pour ta maladresse qui me fait bien rire, pour cette nuit blanche dont je ne me remettrais sans doute jamais. Soit dit en passant, cette nuit-là, figure-toi que sans faire exprès, quand nous étions dans ton jardin, j'ai pris une vidéo que j'ai découverte hier soir. C'est juste trop marrant de voir notre sujet de conversation à six heures du matin !
Bisous, encore un joyeux anniversaire. J't'aime ♥.

Maintenant, place à Skins, deuxième génération, saison quatre et sa fin alternative...





_____Les fines gouttes de pluie tombaient sur le visage de la jeune fille, se mêlant à ses larmes et faisant couler son maquillage. Elle aurait pu prévoir un parapluie, car elle savait qu'il allait pleuvoir. C'était son grand-frère qui lui avait dit, parce qu'il avait plu le jour où il avait enterré son ami Chris. Et si Tony disait que lorsque les Stonem perdaient un être cher, le ciel pleurait avec eux, alors Effy ne pouvait que le croire. Et pourtant, elle n'avait pas pris un parapluie. Elle avait tout simplement oublié, comme les trois-quarts des choses qu'elle devait faire en ce moment. La seule chose qu'elle ne pouvait oublier car omniprésente, virulente et surtout, incurable, c'était sa peine. Sa putain de peine qui refusait de disparaître, peu importait ce qu'elle faisait. Et dieu sait qu'elle avait tout essayé. Elle avait bu jusqu'au coma éthylique. Elle s'était défoncée jusqu'à ne plus savoir qui elle était. Elle avait fait bien d'autres choses, pires encore. Mais rien n'avait marché. Effy avait toujours gorge et estomac noués à lui donner envie de vomir en permanence, le cœur serré à l'en faire crever, et l'âme blessée, fissurée à jamais. La jeune fille avait connu des moments difficiles, des moments qui resteraient à jamais gravés dans son esprit, comme la fois où Tony se fit renverser par un bus ; mais jamais le choc ne l'avait transformée à ce point. Jamais. Elle ne se sentait plus vraiment vivante, mais pas vraiment morte non plus. Sa silhouette, devenue si frêle, tremblait sous les assauts du vent, lors de l'enterrement. Comme quoi, il était encore possible qu'elle ressentit quelque chose.
_____Effy n'arrivait pas à saisir ce que racontait le prêtre et à vrai dire, cela lui importait peu. C'était sans doute inintéressant et complètement inutile. Elle n'avait jamais compris le principe d'une telle pratique : laisser un inconnu faire l'éloge du mort, tenter de rassurer la famille et les amis sur la vie dans l'au-delà auprès de Dieu... Foutaises. Si Dieu existait, jamais Effy se serait parvenue à ce point de non-retour. Car elle savait que plus rien ne serait comme avant. Elle le savait ne serait-ce qu'en fixant les deux noms inscrits sur la pierre tombale : Frederick McClair et James Cook. « Ses amis, ses amours, ses emmerdes », comme disait une chanson française dont elle avait oublié l'interprète. Oui, elle avait aimé Cook, bien sûr qu'elle l'avait aimé, même si son amour pour lui n'arrivait à la cheville de celui qu'elle vouait à Freddie. Son Freddie. Dire qu'elle leur avait tout donné et tout avoué... Ses peurs, ses peines, sa joie. Elle leur aurait même confié sa vie. Et voilà qu'ils l'abandonnaient. Elle se sentait trahie. Ses sentiments avaient été bafoués, piétinés. Ils avaient foutu la merde, le bordel dans sa vie, et étaient partis avant que tout ne s'arrange. Et elle savait qu'ils étaient capable de tout arranger !
_____Une main se posa sur son épaule et presque instantanément, les tremblements de son corps s'estompèrent. C'était sa mère. Effy aurait voulu rejeter cette main à la fois salvatrice et hypocrite. La seule chose que sa génitrice avait su faire, c'était sombrer dans la dépression et se réveiller de temps en temps dans un sursaut maternel. Pitoyable. Et ne parlons pas de son père qui lui, n'était tout bonnement au courant de rien. Il avait rejeté sa famille, purement et simplement, comme si la trahison de sa femme était également le fruit de ses enfants. Non, niveau famille, Effy n'avait pas eu de chance, exception faite pour Tony. Elle avait terriblement envie de le voir, de l'entendre à nouveau. Cependant, elle devait se contenter de ses lettres, qu'elle recevait une fois par mois. D'ailleurs, la lettre de ce mois-ci tardait à venir et la jeune fille s'inquiétait. Elle avait perdu Freddie, puis Cook ; la seule chose à laquelle elle pouvait se raccrocher maintenant, c'était son frère.
_____Effy jeta un coup d'œil aux alentours. Elle parvint à distinguer, au milieu du torrent de larmes qui semblait ne jamais vouloir cesser, la famille de Freddie, à sa droite. Enfin, ce qu'il en restait. Karen pleurait bruyamment dans les bras de son père et celui-ci n'était pas en meilleur état. À sa gauche, se tenait sa mère, qui pressait toujours son épaule en signe de réconfort. Effy ne supportait plus le contact. À vrai dire, elle ne supportait que le contact de Freddie, mais tout était fini maintenant. Et c'était tout. Il n'étaient que quatre à s'être déplacés pour rendre hommage à Cook et Freddie. Où étaient les autres ? Plus important, où était JJ ? Effy aurait tellement voulu le voir. Lui seul, pensait-elle, aurait pu comprendre sa douleur et sa détresse. Oh bien sûr, sa relation avec les défunts était tout autre, mais un lien fort les unissait, malgré les nombreuses disputes et autres prises de tête qu'ils avaient subi depuis l'arrivée de la jeune fille dans leurs vies. Finalement, peut-être était-ce elle qui avait saccagé leur vie à coup de décolletés plongeants, de jupes trop courtes, de maquillage provoquant et d'une bonne dose de mystère sur sa personne...
_____Une violente douleur saisit Effy à la poitrine lorsqu'elle songea à cette hypothèse. Non, non... Elle essayait de survivre, putain, elle essayait. Qu'on ne lui dise pas que tout était de sa faute, parce qu'elle n'aurait plus qu'à se foutre six pieds sous terre. Sa capacité à aimer avait disparu au moment même où on lui avait annoncer leur décès. Il ne fallait pas qu'on lui enlève sa haine. Il fallait qu'elle les haïsse pour l'avoir changée à ce point, pour l'avoir aidée du mieux qu'ils pouvaient sans jamais vraiment y arriver. C'était tout ce qui lui restait pour pouvoir rester debout. C'était tout ce qui lui restait pour lever le nez de la merde qu'était devenue sa vie. Effy n'avait pas vu la dépression arriver. Elle se moquait de sa mère, mais au final, elle avait été aussi pathétique qu'elle. Même lorsqu'elle découpait des images de destruction et de souffrance, elle ne voyait pas la dépression et d'ailleurs, elle n'avait pas compris pourquoi Freddie et Cook lui tendaient la main pour qu'elle s'en sorte. Si elle avait pu, elle les aurait saisi, et ne les aurait plus jamais lâchées.
_____La douleur à la poitrine sembla s'intensifier lorsqu'elle se rappela soudainement ce qu'il s'était passé une semaine plus tôt. Les flics avaient appelé chez elle pour lui annoncer qu'ils avaient retrouvé les corps de Freddie et Cook dans un bois situé à deux kilomètres de la ville. Ces connards auraient mieux fait de rester coucher ce jour-là. D'après leurs dires, les chiens d'une patrouille de surveillance s'étaient précipités vers un endroit où la terre était fraîchement retournée. Les poulets avaient creusé jusqu'à ce que les pelles heurtent quelque chose. Ce quelque chose qui s'avéra au final être le bras de Cook, dont le corps avait été jeté sans cérémonie par dessus celui de Freddie. Au téléphone, le gars avait bien expliqué à Effy qu'ils avaient été battus à mort jusqu'à en être méconnaissables mais que finalement, Cook étant recherché pour s'être échappé de prison et Freddie pour disparition, les flics avaient su faire le rapprochement et la question avait été définitivement réglée lorsque la famille de Freddie s'était déplacée pour l'identification des corps. Sérieusement, qu'est-ce que les flics foutaient ce jour-là dans ce trou paumé quand on sait que des filles se font agresser à tous les coins de rue ? C'était ce qu'Effy avait hurlé au gars du téléphone, avant de raccrocher manu militari. Sa vie se portait très bien avant d'apprendre ça ! Ok, elle crevait de penser qu'ils l'avaient abandonnée pour commencer une vie ailleurs, plus simple, loin d'elle. Mais là, là... Savoir qu'ils voulaient l'aider mais qu'ils étaient morts comme des clebs à pourrir au fond d'un trou, c'était tout bonnement insoutenable. Qu'ils la laissent tomber sans un mot, après avoir pris leurs cliques et leurs claques, d'accord. Qu'ils meurent sans qu'elle n'ait pu leur dire merci ou merde, qu'ils emportent avec eux son cœur, son âme, mais pas son corps... Non.
_____C'était elle qui avait demandé à ce qu'ils soient enterrés ensemble. Pas seulement le même jour non, mais aussi dans la même tombe. Elle s'était dit que les mousquetaires, même s'ils n'étaient que deux sur trois, c'était « à la vie, à la mort ». Ce fut sa dernière réflexion plausible avant sa déchéance. Quelques heures après cette décision, elle était retournée sur l'autoroute. À nouveau, elle s'était foutue au milieu des voitures, bras écartés, tête haute. Elle voulait que le rugissement des bagnoles, que leurs phares trop agressifs, que leurs klaxons insupportables la fassent revivre. La dernière fois, elle voulait avoir peur et cette fois-ci, elle avait peur. Une peur viscérale, qui lui prenait les tripes et s'amusait à les retourner en tous sens. Elle avait une trouille bleue de ce qu'elle allait devenir sans Freddie et Cook. Elle était perdue, elle n'y arriverait jamais toute seule, jamais, elle ne pourrait pas, elle le savait, elle finirait par tomber, par se laisser mourir... Alors, avec toute la force de ses poumons, elle hurla. Elle s'époumona pendant une bonne minute. Elle vociféra contre Freddie, contre Cook, contre la terre entière. Contre elle-même, pour être aussi faible. Elle pleura aussi, beaucoup. Ses sanglots passaient totalement inaperçus au milieu du vrombissement des voitures et pourtant, Freddie et Cook l'entendaient sûrement. Ils avaient toujours su quand elle pleurait et qu'ils soient morts n'y changeait rien.
_____L'heure fatidique arriva, celle où il fallait faire face au cercueil des macabés pour leur adresser quelques pensées avant que les vers n'aillent les bouffer. La main de sa mère dériva de son épaule au bas de son dos, dans une invitation silencieuse à faire quelques pas en avant. Effy avança doucement, soudain terrorisée à l'idée de se retrouver devant eux une dernière fois, en quelque sorte, du moins. Ah, elle faisait moins la fière tout à coup. Elle était beaucoup moins volubile que dans ses pensées. Qu'allait-elle faire ? Allait-elle simplement jeter une rose sur le cercueil et partir sans un regard un arrière ? Elle ne pouvait pas faire. Ils ne méritaient pas ça. Ils méritaient mieux. Effy regarda les deux noms sur la pierre tombale, puis le cercueil. Elle fit cela une bonne dizaine de fois, avant de prendre une grande inspiration et de murmurer de sa voix cassée :

« Du fond du cœur Cook, j'espère qu'il existe un paradis, ou un enfer où tu pourras utiliser ta queue, parce que tu serais capable de te retourner dans ta tombe et d'enculer Freddie tellement tu serais en manque. »

_____Effy ne put s'empêcher de sourire à ses propres paroles, imaginant parfaitement la réaction des deux garçons. Cook aurait éclaté de rire, clope au bec, tandis que Freddie l'aurait jouée choquée, cherchant du secours auprès de JJ. Cook l'aurait ramené contre lui avec l'air le plus sérieux du monde et aurait probablement sorti une connerie du genre « Fais pas ta vierge Freds. Je t'aime plus que tout au monde. Toi aussi. C'est quoi l'problème ? ». Il aurait fait de même avec JJ puis...
_____Elle renifla bruyamment. Voilà qu'elle se faisait violence pour ne pas pleurer en pensant à tout ce qu'elle ne verrait plus jamais, à tout ce qu'elle n'avait pas assez vu. Elle détourna un instant le regard du cercueil pour se redonner contenance et ses yeux s'accrochèrent par inadvertance à ceux de John Foster, son psy, apparu comme par magie. Elle ne voulait pas aller avec lui, non non... Elle avait fait l'erreur une fois, parce qu'elle voulait être heureuse et qu'oublier tous les malheurs de sa vie avait semblé être une merveilleuse idée. À présent, elle souffrait comme une damnée, mais jamais elle ne laisserait quelqu'un s'emparer de ses souvenirs. La mort de Freddie et Cook, aussi douloureuse fut-elle, devait rester gravée à jamais dans son esprit. Il était hors de question qu'elle les oublie.
_____Et si... et si John Foster avait réalisé son erreur ? Si cette fois-ci, il l'aidait à surmonter cette épreuve plutôt que de lui faire oublier ? Et si il représentait la main tendue qu'elle désespérait ne plus trouver ? Tant de questions auxquelles seule, elle ne pouvait trouver de réponse. Elle n'avait plus ni Freddie, ni Cook, ni même Tony, pour l'aider à prendre les bonnes décisions. Elle se tourna une dernière fois vers la pierre tombale.

« I'm so sorry Freddie... Yeah, I'm a pussy Cook, you can laugh if you want. I have to say sorry, because I don't know what to do now, and I'm afraid to do something wrong. But... Hope you'll be proud of me. »

_____Effy fit un pas en arrière, puis deux, tandis que le tonnerre grondait au-dessus de sa tête. Elle finit par faire brusquement demi-tour et se mit à courir vers John Foster, ignorant son regard perçant qui suivait le moindre de ses faits et gestes. Elle s'arrêta devant lui, essoufflée. C'était idiot, mais elle avait cette horrible impression que ses dernières paroles avaient rajouté un poids sur ses épaules, en plus de celui déjà considérable de la tristesse. Elle crut à un signe ; peut-être était-ce Freddie et Cook, qui l'encourageaient ? Elle pouvait presque sentir la chaleur de leurs mains posées sur ses épaules.
_____Pas un seul instant, elle n'entendit les cris de sa mère qui la priait de revenir. À aucun moment elle ne reconnut le pantalon de Freddie et le tee-shirt de Cook que portait John Foster. Elle ne vit pas non plus les chaussures qu'avait achetées Thomas quelques semaines auparavant, ni le bracelet que Pandora portait si souvent, ni le collier de Naomi... Pire encore, elle ne vit pas la lettre à son nom qui dépassait de la poche de son psychiatre et portant l'écriture de son frère. Pour combler le tout, ce poids qu'elle n'était pas parvenue à identifier mais qui pesait, elle ne sut jamais qu'il s'agissait de la rage que ressentirent Cook et Freddie de là-haut en la voyant partir avec celui qui les avait tués.


Ndla : Si Effy parle en anglais à la fin, c'est parce que c'est mon petit clin d’œil raté à une réplique de Cook : "Never say sorry, kid. 'Cause you're not a pussy, are you ?". J'aurais pu faire les premières paroles d'Effy en anglais aussi mais FUCK IT (et on continue les références à Skins ♥) j'étais pas foutue de le traduire !


Dernière édition par Mariiiiiine le Lun 8 Aoû - 0:15, édité 1 fois
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OS pour Julie ♥ : S-U-R-P-R-I-S-E ! Empty Re: OS pour Julie ♥ : S-U-R-P-R-I-S-E !

Message  Lilith Dim 7 Aoû - 21:21

Ok. Je veux pas paraître méchante ni rien parce que c'est bien écrit.

Mais l'histoire me laisse totalement de marbre.

J'espère juste que Julie aimera, je le pense vu qu'elle elle s'intéresse a Skins.
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