Défi n°( je sais plus) "30 millions d'amis... ou pas"

Je me disais que des fois, j’aurais mieux fait de continuer le basquet… Pourquoi ? Simplement parce qu’à cause d’un malentendu fâcheux, je me trouvais affublé d’une malédiction qui aurait dû toucher le membre le plus jeune de mon groupe, Kamenashi Kazuya, dont l’orgueil légendaire lui avait valu de s’attirer les foudres d’une sorcière. Et comme la vieille visait mal, c’était moi qui m’étais retrouvé changé en chat.

Et maintenant je me trouvais coincé comme ça là dans un corps minuscule et poilu à regarder les autres parler avec la vieille de mon cas.

Ce fut le moment que choisit Kame pour dire de sa douce voix de crécelle azimutée :
« Et donc vous ne pouvez vraiment pas annuler le sortilège ? »

Ce à quoi la vielle, avec un petit sourire contrit répondit :
« Non , je suis désolée. Comme je vous, l’ai déjà expliqué il doit rompre l’envoutement par lui-même en changeant le destin d’une personne remplie de bonté. »

Comprenez moi bien, je suis de bonne composition normalement et j’ai un caractère plutôt facile, mais à cet instant précis voyez-vous, je n’avais qu’une idée et c’était de de lacérer ce petit visage ridé. « Changer le destin d’une personne remplie de bonté »… Bonjour le cliché . Et comment pourrais-je changer le destin d’une personne en étant coincé dans ce corps à moumoutte ? Je décidais alors de me désintéresser de la conversation et de trouver un moyen de faire de la vie de Kame un enfer pire que celui que je vivais à ce moment-là.

Je sautais alors avec grâce et souplesse du canapé. (Au moins me direz vous j’ai été transformé en un animal pourvu de qualité physique intéressante. Avec la chance que j’avais et la sénilité de la vielle j’aurais pu être changé en théière ou e cloporte.) Je me rendis donc à quatre petites pattes dans la chambre de Kame sans qu’aucun des humains n’eut remarqué ma soudaine disparition. Bonjour l’attention portée au pauvre Junnosuke !

Bien décidé à me venger j’allais me poster sur le lit de Kazuya. Un 200 par 200, messieurs-dames, le grand Kamenashi ne se refusait rien. Me léchant les babines avec ce petit air sadique caractéristique des félins miniatures, je me réjouissais à l’avance du méfait que je m’apprêtais à commettre. Je commençais donc par me faire les griffes sur son beau couvre lit bleu marine tissé. Hmmmm… La douce sensation des fibres qui s’arrachaient et fesaient de gros bourrelets sous mes coussinets… Je m’arrêtais pour glisser vicieusement jusqu’à ses taies d’oreillé en soie à qui je faisais subir le même sort funeste. Nyark Nyark. Une petite roulade dans un sens, puis dans l’autre, et une dernière pour la route histoire de bien laisser des poils partout, puis je sautais sur la moquette. Un petit pipi dessus pour la forme et hop, j’étais de retour ni vu ni connu sur le canapé à côté de Tatsuya.

Vas y Kame, garde ce beau sourire de play boy attardé sur ton visage tant que tu le peux encore, j’attends avec impatience de voir ta tête quand tu verras le carnage.

J’attendis donc, savourant par anticipation où quelqu’un allait s’apercevoir de ce que j’avais fait. Koki finit enfin par se lever pour aller aux toilettes et je sus que mon attente touchait à sa fin, étant doné que le rappeur allait passer devant la porte de son Kazuzu chéri et y jeter un coup d’œil furtif et inquisiteur. Et lui qui se croit discret avec ça… Je regardais Kame qui expliquait à grand renfort de gestes grandiloquents comment il s’était explosé la cloison nasale quand le cri suraigu et efféminé de Kokilette retentît enfin. Tout le monde se précipita dans le couloir menant à la salle de bain tandis que je commençais à me lécher un patte, feignant l’ignorance.

Soudain, Kame surgit dans mon champs de vision, me saisît par la peau du coup et commença à vociférer un tas de grossièretés à mon museau tandis que les autres semblaient abasourdis. Moi de mon côté, je me contentais de l’observer avec satisfaction, pas inquiet du tout, étant donné que je savais que Kame, en dépit de ses nombreux défauts était dépourvu de toute agressivité et réprouve la violence. C’est pourquoi je ne m’inquiétais pas autre mesure quand il me saisit par la peau du cou. Je le laissais me hurler ainsi dessus tout en me transportant dans l’appartement. Et c’est aussi pour ça que je ne réalisais qu’au moment où il me jetait dans le couloir de son immeuble que je compris ce qui m’arrivait.

Kazuya claqua la porte à mon museau moustachu et je finis les fesses sur le carrelage froid à miauler en grattant à la porte en espérant que quelqu’un se décide à m’ouvrir, désespérant et ridicule…