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Autobiographie : Fragments d'une vie.

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Autobiographie : Fragments d'une vie. Empty Autobiographie : Fragments d'une vie.

Message  Mariiiiiine Sam 21 Aoû - 20:29

IMPORTANT : Malgré le titre et le prologue ambigu, il ne s'agit PAS d'une autobiographie. Il s'agit en fait plutôt d'un journal dans lequel je relaterai mes différents états d'esprit et autres aventures rocambolesques. Néanmoins, admettons-le "Journal intime : Fragments d'une vie" est un titre qui fait peine à voir.
Le prologue ne calque pas avec ce que j'ai écrit par la suite et on voit bien que je me suis légèrement éloignée de mon objectif de départ. J'ai voulu le corriger mais parce que j'y suis attachée, je ne l'ai pas fait (qui a parlé de flemme ?!).
J'ai décidé de regrouper tous mes chapitres dans un seul et même post, pour plus de lisibilité et de visibilité (spéciale dédicace à ma prof d'Institutions de l'Union Européenne !) et j'ai donc supprimé les autres.
Je ferais mieux de ranger ma chambre plutôt que le forum...



Prologue

_____Il semble bizarre qu'une gamine de dix-sept ans décide de raconter sa vie comme ça, du jour au lendemain. De plus beaucoup de gens se disent que la vie ne commence qu'à la majorité, là où nous sommes libérés de toute contrainte parentale, de cette « autorité naturelle » dont parlait Diderot. Peut-être vous direz-vous que cette gamine a vécu quelque chose d'extraordinaire. Que sa vie a pris un tournant à 360° et qu'elle voulait exprimer ce changement. Mais la gamine que je suis n'a rien de tout ça. Je vis une vie paisible, entourée de mes amis et de ma famille. Une vie banale dans laquelle la routine a fait son nid. Peut-être, dans ce cas-là, que je viens vous raconter mes malheurs ? Non. Tout simplement parce qu'il n'y en a pas. Alors, vous jeter mon bonheur à la figure ? Non plus. Je pense que le bonheur est quelque chose que tout le monde peut atteindre. Seulement, certains le cherchent plus loin que d'autres. D'où la difficulté de le saisir, de le rencontrer. Mon bonheur à moi, il est tout près. Je n'ai qu'à tendre la main pour le saisir. Un tout, un rien, et je suis heureuse. Vous vous dites que je parle sans savoir. Que, sans avoir connu la souffrance, on ne sait pas ce qu'est le bonheur et que celui-ci nous tourne parfois le dos. Et c'est vrai. Je ne suis qu'une adolescente avec des problèmes miséreux tant ils sont minimes. Je vis une période de ma vie où ceux-ci me semblent insurmontables tout en ayant conscience qu'il y en a des bien plus graves. Qui ne sont même pas comparables aux miens. Et je veux écrire sur cette période, avant de me plonger définitivement dans un monde où le mot « problème » est utilisé aussi souvent que le pronom personnel « je ». Je veux relire tout ce que j'ai écrit, dans quelques années, et me replonger dans cette période où j'étais insouciante. Et plus que de vous plonger dans l'univers d'une gamine dérangée qui a décidé de gaspiller son temps inutilement en écrivant ces futilités, c'est vous rappeler cette période de votre vie, que je souhaite. Que vous lisiez mes aventures un sourire aux lèvres, devant une écriture maladroite et immature plutôt que vous lisiez vos journaux avec cet air contrarié qui ne vous va pas. Qu'à travers mes expériences, ce sont les vôtres que vous revivez.



Chapitre un : Traumatisme.

_____Je voulais commencer cet « ouvrage » avec une histoire légère. Mais le sort en a décidé autrement. L'histoire qui va suivre me tient énormément à cœur, parce qu'elle m'a prise aux tripes. Et elle diffère un peu de ce que je vous avais promis. Non, elle ne vous fera pas sourire, ou peut-être un sourire triste, de compassion. Peut-être vous chamboulera-t-elle autant que moi je l'ai été. J'espère avoir le talent nécessaire pour vous faire ressentir ne serait-ce qu'un millième des sentiments qui m'avaient envahie.
_____Durant l'année 2010, plus précisément, pendant les vacances d'été de l'année 2010, j'avais décidé de travailler, afin de me faire quatre sous à mettre de côté pour réaliser un de mes rêves : celui de voyager. J'avais été acceptée dans la pharmacie de la mère d'une amie, à raison de vingt-cinq heures par semaine au mois de juillet. Mon travail consistait à faire le ménage, déballer et ranger les commandes de médicaments, surveiller le magasin... Bref, être une stagiaire. Il m'arrivait aussi de faire quelques livraisons et quelques réceptions. Justement, ce jour-là, le samedi 17 juillet 2010, j'avais pour « mission » d'aller récupérer une ordonnance, ainsi que de l'argent chez une vieille dame. Ma patronne m'avait conseillé, ce que j'avais pris pour une plaisanterie, de respirer un bon coup avant d'entrer dans l'appartement de la cliente. J'avais rit. Je ne m'imaginais pas à quel point elle était sérieuse.
_____La première chose qui me frappa, fut que je n'eusse pas besoin de décliner mon identité après avoir sonné à l'interphone. La Vieille (n'y voyez aucun surnom péjoratif là-dedans, juste une pâle imitation de Voltaire) m'ouvrit immédiatement la porte d'entrée. Je gravissais alors les marches qui me séparaient du premier étage pour tomber dans un très long couloir, que je qualifierais, ma foi... de sombre. Un couloir qui ne me rassura pas le moins du monde : J'étais et je reste une peureuse. Une peureuse masochiste qui adorait voir des films d'horreurs. Vous imaginez donc aisément ce qui me traversa la tête à ce moment-là. Je me détendis un peu en entendant tout un arsenal de verrous s'ouvrir. J'en eus presque envie de rire. Ce fut la dernière fois de la journée.
_____Je me précipitais sur la porte et me retrouvais face à une petite femme dont l'âge avait creusé les traits. Je tentais de me présenter : « Bonjour, je suis Marine, je viens de la part de la Pharmacie... » mais elle me coupa, disant qu'elle était au courant. Qu'elle savait que j'allais venir. Je lui fis un sourire aimable et je pénétrais dans l'appartement. Immédiatement, je sus que rien n'allait bien se passer. La pénombre omniprésente combinée à l'exiguïté du couloir dans lequel je me trouvais me prirent à la gorge et j'eus l'atroce sensation d'étouffer. Je fis abstraction de cet affreux sentiment et je m'enfonçais dans le salon. La pièce semblait comme figée dans le temps. Comme si le poids des souvenirs l'écrasait. Et je trouvais l'ambiance sincèrement inquiétante. Je lui expliquais rapidement pourquoi j'étais venue. Je lui demandais l'ordonnance, ainsi que cent euros, nécessaires pour payer les médicaments. Et c'est lorsqu'elle me donna les billets qu'une autre chose me frappa. Son aveugle confiance. J'aurais pu être n'importe qui et lui demander n'importe quelle somme. Elle m'aurait juste sourit avec cette bienfaisance propre aux anciens. Je me sentis prise de remords, sans savoir vraiment pourquoi. Et bien qu'elle ne me demanda rien, je me justifiais dès que j'en avais l'occasion : je lui assurais que je reviendrais le plus vite possible, avec ses médicaments.
_____Alors que je me relevais pour partir, elle me demanda de me rassoir et me parla de ses problèmes. Elle voulait d'autres médicaments qui n'étaient pas sur l'ordonnance. Elle me parla de ses troubles du sommeil, pour cause de bruit. Soudain, elle saisit mon bras et me dit « Écoute, écoute ! Tu entends ? Ce sont ces bruits qui m'empêchent de dormir ! ». Le seul vacarme que j'entendis n'était pas des moindres, et avait même un nom : le silence. Je décidais de jouer la comédie. Elle m'expliqua qu'elle était en danger ; que des Russes voulaient son appartement. Elle me montra à quel point elle était maigre. Et moi, j'écoutais, sans rien dire, parce que la réalité m'avait sautée aux yeux : la Vieille entendait des voix et était paranoïaque. Le malaise me rongeait et je lui répétais que je devais partir. Je m'entendais bafouiller, sans pouvoir me contrôler. Lorsque je réussis enfin à sortir de l'appartement, après lui avoir assuré que je ferais de mon mieux pour récupérer le médicament qu'elle voulait impérativement pour dormir, je dévalai les marches menant au rez-de-chaussée et sortai fissa de l'immeuble. Je m'autorisais enfin à respirer et à laisser mes mains trembler. Je savais que je devrais y retourner. Je me demandais juste si j'aurais la force de sourire à nouveau.
_____Effectivement, l'heure de retourner chez la Vieille arriva plus vite que je ne le pensais. Et je refis le chemin pour accéder à chez elle, tout en étant prise de remords quand au temps que j'avais mis pour revenir. J'avais peur qu'elle croit que je lui avais menti alors qu'inconsciemment, je savais qu'elle ne souvenait pas d'un traître mot de ce que j'avais bien pu lui raconter. Je re-pénétrais dans l'immeuble, accablée par cette impression de déjà vu. Encore une fois, le long couloir me donna des frissons dans le dos. Le bruit des multiples verrous se fit entendre, mais je n'avais plus envie de rire. J'avais l'impression que mon rire était coincé au fond de ma gorge. Qu'il était mort. Sensation affreuse. Je me forçais à sourire. Ce fut la première fois de ma vie qu'un sourire me coûta autant, et me demanda autant d'efforts.
_____Je déposai les médicaments sur une petite table du salon. Elle s'était assise et se contentait de regarder ce que je faisais. Je lui tendis sa monnaie, ainsi que sa carte vitale. Elle me proposa de récupérer l'argent, pour me remercier d'être venue. Je lui répondis qu'elle m'avait déjà dédommagée (lors de ma première visite, elle avait insisté pour me donner cinq euros) et que la somme qu'elle me proposait était trop grosse (il s'agissait tout de même de vingt euros !). Une fois que j'eus fini de la convaincre, je lui présentais les médicaments. Elle me demanda de lui expliquer à quelle fréquence et combien en prendre. Le souci était que je n'en savais rien. La seule chose que je savais, c'était que les boissons fortifiantes que j'avais apportées devaient être bues une fois par jour. Je lui expliquais et partais dans sa cuisine les mettre au frais. Lorsque je voulus repartir dans le salon, je me surpris à avoir peur qu'elle soit dans mon dos. Fort heureusement, elle n'y était pas, et je la rejoignis dans la pièce. Je lui expliquais quoi faire avec les autres médicaments (après tout, il suffisait de lire la notice) et je me chargeais de les ranger. Elle me demanda de tout noter sur un papier, pour ne pas qu'elle n'oublie. Elle m'indiqua un tiroir, dans le fond de la pièce, dans lequel elle avait des enveloppes, sur lesquelles je pouvais écrire. Je cherchais, presque avec frénésie, priant pour sortir d'ici le plus vite possible. Mais la pénombre m'empêchait de voir le contenu du tiroir. Je lui proposais de relever les stores, ce à quoi elle s'opposa fortement, prétextant qu'on l'observait. Elle me conseilla d'allumer les lumières du salon, dont l'interrupteur se situait derrière la porte menant à la sortie. Une fois que j'eus atteint celle-ci, et que je l'eus poussée pour atteindre l'interrupteur, je fis face à mon reflet (derrière la porte se trouvait un placard dont les porte coulissantes étaient recouvertes de miroirs) et ne pus m'empêcher de sursauter brutalement. Et je me rendis compte que cet appartement était comme un enfer. Je n'y avais pas passé une heure que je devenais déjà paranoïaque. J'avais peur des gens, à commencer par elle et en finissant par moi. Je guettais le moindre bruit. Je devenais comme elle. J'en eus presque un haut-le-cœur.
_____J'y passais presque une heure. Fatiguée de sourire, fatiguée de répéter les mêmes choses, qu'elle ne semblait ni comprendre, ni retenir. Finalement, je réussis par je ne sais quel miracle à me sortir de là, prétextant une urgence à la pharmacie. Elle m'avait beaucoup remerciée et ça avait allégé ma rancœur contre elle. Elle avait tardé à refermer la porte de son appartement, elle m'avait regardé descendre les marches. Mes mains tremblaient, ma tête tournait. Je me sentais mal. Et dès que je fus hors de l'immeuble, je me mis à courir. À courir aussi vite que je pus. Non pas pour fuir, non. Juste pour sentir le vent engouffrer mes vêtements et me donner une raison de trembler. Pour donner à mon cœur une raison de battre aussi fort. Pour me sentir vivante.



Chapitre 2 : Siffler en travaillant.

_____Lorsque je travaillais à la pharmacie, j'avais pour habitude, et pour travail, d'aller à la rencontre des gens afin de les aider (ce qui n'était pas sans me déplaire, puisque j'adorais le contact avec le client). Ainsi, je pus rencontrer diverses catégories de personnes : des personnes âgées aux enfants, en passant par les étrangers, les docteurs, etc, etc... Cependant, s'il y avait une catégorie qui était rare et que j'appréciais particulièrement, c'était bien celle des beaux garçons.
_____Ce jour-là, nous étions un jeudi après-midi, je travaillais depuis une semaine environ, j'étais occupée à nettoyer les étagères de crèmes solaires, perchée sur le quickstep de la pharmacie (vous savez, cet espèce de tabouret à roulettes sur lequel les vendeurs montent pour ranger les produits), lorsque l'ouverture de la porte automatique se fit entendre. Ravie de me détourner de la poussière ne serait-ce que quelques secondes, je lançai un "Bonjour" tonitruant accompagné d'un sourire éclatant (n'y voyez là aucune forme de vanité, sourire est ma marque de fabrique), le tout suivi d'un regard vers le nouvel arrivant. Et ce que je vis me cloua sur place, enfin, c'est une façon de parler puisqu'en réalité, je me contorsionnais tellement pour le voir que je faillis tomber. Entrait alors un magnifique Asiatique (j'avais toujours eu un faible pour eux). La situation était banale, alors pourquoi tant d'émoi ? Et bien, il portait juste un maillot de bain. Il se baladait dans la pharmacie torse nu sous mes yeux ébahis (vous pensez bien que je n'allais pas détourner le regard !). Il répondit à mon salut de la même manière que moi, mais son sourire semblait dix mille fois plus beau que le mien (c'est bien connu, l'herbe est toujours plus verte ailleurs). Je me rappelle alors avoir rougi et m'être retournée subitement, au risque de perdre l'équilibre. Tandis qu'il effectuait sa course, je ne le lâchais pas des yeux (et maintenant que j'y repense, il valait mieux pour lui qu'il fut dos à moi, vu la discrétion avec laquelle je le regardais...) et analysais le moindre de ses gestes. Je ne pris même pas la peine de noter ce qu'il avait acheté. La seule chose dont je me souviens, fut son sourire, son "au-revoir" enjoué, son torse, son dos et enfin... ses tongs.
_____L'aventure (permettez-moi le terme) aurait pu s'arrêter là s'il n'était pas revenu, une dizaine de minutes plus tard. Même tenue (quoi que les cheveux mouillés en plus), même beauté mais un air paniqué sur le visage (qui lui allait incroyablement bien). Immédiatement, je renouais le contact : "Oh, rebonjour !". J'étais alors persuadée qu'il était revenu pour moi. Son air paniqué venait du fait qu'il avait dû débattre pendant la dizaine de minutes qui s'étaient écoulée sur comment m'aborder. Il avait finalement opté pour l'option "sensibilisation de la jeune fille". Il devait savoir que son air paniqué lui donnait du charme. Il m'adressa un petit sourire en coin, signe que lui aussi avait compris que nous étions faits l'un pour l'autre. Il tendit sa main vers moi et me dit d'une voix douce "Viens avec moi, je t'attends depuis si longtemps". Nous nous mariâmes et eûmes beaucoup d'enfants.
_____... Plus sérieusement, reprenons le récit avant que mon esprit dérangé ne vienne l'interrompre. Donc effectivement, j'avais envie de lui parler et je lançai bel et bien un "Oh, rebonjour !" enjoué. Il m'adressa en effet un sourire qui tenait plus de la grimace qu'autre chose et me posa une question. Le genre de question qui ruine tout espoir d'une adolescente de dix-sept ans travaillée par ses hormones : "Excusez-moi, je n'aurais pas oublié mon portable ici ? Je ne le trouve plus !". Fort déçue, mais à la fois fort bonne actrice, je répondis naturellement, avec un petit air contrit qu'il ne semblait rien avoir vu de tel. Il se rembrunit, et jeta tout de même un regard dans le magasin. Ma patronne lui affirma qu'elle n'avait rien vu. Il nous remercia et s'apprêta à partir lorsque je murmurais un minuscule "désolée" qui ne passa pas inaperçu. Il se retourna, me fit encore un sourire éblouissant et m'assura que ça n'était pas de ma faute, tout en terminant par un petit clin d'œil.
_____Inutile de préciser qu'après ça, les étagères de crèmes solaires devinrent mon coin favori, bien qu'elles ne m'apportèrent plus une telle chance.



Chapitre 3 : Secrets de Famille.

_____Durant mes années lycée, j'ai vu ma famille se dégrader lentement, sans jamais ne pouvoir rien faire qu'observer. Mais attention, ce que j'appelle famille n'est pas à prendre au sens propre et peut susciter des controverses : peut-on parler d'une famille lorsqu'il s'agit d'individus que l'on ne voit jamais et qui ne nous reconnaissent, la plupart du temps, pas ? La même question se pose pour ces gens qui comptent pour nous mais avec qui nous ne partageons qu'amitié. Après avoir conclu qu'il s'agissait là d'un casse-tête chinois et détestant ces jeux de logique, j'avais décidé d'élargir le cercle de ma famille, tout en prenant soin de le séparer en deux parties distinctes : les gens que j'avais choisi (que nous appellerons tout simplement les « Proches ») et ceux qui m'étaient imposés (le « Modèle Classique »). Concernant mes parents, bien que ne les ayant pas choisis, je les considère plutôt comme une aubaine.
_____Quand je dis que ma vie de famille s'était dégradée, je ne plaisante pas. Je ne parle pas de quelques disputes qui font le quotidien de toute famille. Je parle d'une sorte de déchirement qui fait que vous ne savez plus sur quel pied danser. Et ce, dans les deux parties de ma famille. Commençons par le Modèle Classique. L'entente entre nous (je m'inclus dans le lot bien que faisant partie des plus discrets) avait toujours été fragile. Nous étions tous de fortes têtes, des gens têtus. Ainsi, à chaque réunion, on pouvait presque sentir la catastrophe approcher lorsque tel ou tel sujet était abordé ; et ça n'était pas forcément les sujets bateaux du style politique. Non, tout et n'importe quoi faisait l'affaire. C'en était désolant. Et puis, ma grand-mère décéda. Je pense, encore aujourd'hui, que cela fut le point de départ à la destruction de notre équilibre précaire. Après ceci, mon grand-père fut alors vu comme un problème : lui qui avait toujours été dépendant de sa femme, comment allait-il faire ? Ses fils ont accouru, l'ont aidé, mais n'ont pu longtemps nier qu'il s'agissait d'un travail à temps plein qu'ils ne pouvaient exercer. Cependant, la bombe explosa à un autre endroit de ma famille : ma marraine s'isola, avec son mari et ses filles, à cause de... Honnêtement, je ne sus jamais ce qu'elle reprocha, ni à qui elle le faisait. Je sus juste que je fus mise dans le même panier que les autres ; je ne revis jamais plus ma marraine. Peu après, les problèmes s'enchaînèrent : l'état de santé de mon grand-père se dégrada de façon considérable, ses trois fils en arrivèrent aux mains, et les médisances allaient bon train sur tout et tout le monde. De même que j'appris que l'un de mes oncles n'avait pas un travail aussi convenable que je ne le croyais. Il me semblait découvrir tout une facette que je n'avais jamais ne serait-ce qu'imaginée.
_____Pour les Proches, la situation était beaucoup moins critique et pourtant, aussi dure à supporter car vécue au quotidien. En effet, j'ai vécu mes années lycée au milieu de pôles antagonistes (la théorie de Marx illustre tellement bien mon propos qu'il m'était impossible de ne pas plagier). Je ne m'en étais pas rendue compte tout de suite, bien qu'au courant de certaines haines farouches que quelques uns de mes amis se vouaient. En réalité, je n'en pris conscience que lors de ma dernière année, lors de ma Terminale. Pourquoi si tard ? Et bien parce que pour la première fois de ma vie, je me suis demandée, en regardant de deux mes amies qui se haïssaient, vers laquelle je devais me diriger et quelles en seraient les conséquences. Cette situation se reproduisit plusieurs fois, à mon grand désarroi. Il en fut de même pour une banale invitation au cinéma : quatre groupes me proposèrent. Ne pouvant dire oui au premier groupe sans m'attirer les foudres du troisième, tout en sachant que celui-ci subissait le courroux du quatrième... Bref, la situation devint vite intenable. L'atmosphère était suffocante et je préférais passer mes journées seule, plutôt que recevoir multiples œillades meurtrières à la mention d'une personne qui n'était pas désirée. Peut-être aurait-il mieux valu que je ne fusse jamais seule ; car ne sachant que faire de mes journées, je décidais de creuser un peu, de farfouiller. J'appris donc, d'un bloc, qu'un ami avait coupé tout contact avec ses parents et que de ce fait, je ne le reverrai sûrement jamais plus, que trois personnes de mon entourage étaient séropositives et qu'un autre souffrait d'épilepsie.
_____Tout cela était supportable. Non pas que je sois sans cœur ou complètement détachée, mais je vivais de bons moments qui effaçaient les mauvaises nouvelles en tout genre. Cependant, ce qui me conduisit à ce fort sentiment de ras-le-bol et de découragement, ce fut sans aucun doute mes cauchemars.



Chapitre 4 : Rêves et Cauchemars, première partie.

_____« Le manoir était beau, cela était indéniable. Cependant, l'obscurité ambiante nous empêchait de nous extasier sur la décoration tant elle nous opprimait et nous rendait fous d'inquiétude. J'étais avec mon meilleur ami et nous ne quittions pas d'une semelle. En réalité, nous étions tous deux paralysés par le silence qui régnait dans cet endroit. Seules nos respirations rendues saccadées par la peur perçaient la quiétude alentour. Soudain, mon ami avança d'un pas. Je lui retins brusquement le bras, tout en lui jetant un regard paniqué. Mes gestes trahirent ma pensée : intérieurement, je me demandais s'il n'était pas fou, et pourquoi nous ne sortions pas de cet endroit maudit. Il me dévisagea longuement, ses yeux à présent habitués à l'obscurité, et fit demi-tour. Il se retrouva face à la porte par laquelle nous étions arrivés et abaissa la poignée. La porte ne bougea pas d'un cil ; mais la voir s'ouvrir aurait presque eu un côté dérangeant, tant l'endroit semblait figé. Mon ami ne réitéra pas son action ; cela aurait été inutile. Résigné, il haussa les épaules dans ma direction. Il nous fallait chercher une autre issue. Je le fixais, attendant qu'il décide de ce que nous allions faire. La terreur m'avait submergée et oppressée, il m'était impossible de réfléchir. De nouveau, il avança de quelques pas vers l'immense escalier qui se tenait au centre de la pièce. Du rez-de-chaussée où nous nous trouvions, il nous était possible de voir le premier étage ; il s'agissait d'une coursive, bordée d'une balustrade qui faisait également office de rampe d'escalier. Je franchis les quelques centimètres qui me séparaient de mon ami le plus rapidement que je pus. Il me lança un regard en biais et gravit la première marche de l'escalier, d'un air si grave qu'on eut dit que ses pas allaient le mener à l'échafaud. Je ne devais pas avoir meilleure figure : le stress que je ressentais devait déformer mes traits. Il continua son avancée avec lenteur, après s'être assuré que je le suivais bien.
_____Soudain, un bruit retentit derrière nous. Dire un bruissement aurait été plus juste. Ce dernier, aussi infime fut-il, se répercuta à l'intérieur de nous, comme un écho l'aurait fait. Dans un même mouvement de panique, nous fîmes volte-face. Et je sais que lui, comme moi, failli défaillir à la vue de l'origine de notre angoisse. À l'endroit même où nous étions quelques secondes auparavant se tenait un homme. Il m'était impossible de détailler son visage, mes yeux fixaient obstinément le couteau que cet homme tenait dans sa main. Alors, une question, ma foi, complètement absurde me vint à l'esprit : Que ce serait-il passé si nous n'avions pas bougé ? Cet homme serait-il sorti de l'ombre pour nous y entraîner ? Je n'eus pas le temps de réfléchir à une quelconque réponse : mon meilleur ami attrapa mon bras et me tira violemment en arrière, me faisant ainsi sortir de ma léthargie et manquant de me faire tomber. Nous gravîmes les marches de l'escalier quatre à quatre. Une fois arrivés en haut, mon ami tourna brusquement à droite, m'entraînant avec lui. Nous nous arrêtâmes quelques mètres plus loin, à bout de souffle. Je jetai un coup d'œil par dessus la balustrade, avec cet infime espoir que nous avions imaginé ce qu'il venait de se passer. Cependant, l'homme était là, bel et bien présent, debout devant l'escalier, prêt à gravir les marches. L'air se bloqua dans ma gorge, nouant atrocement mon estomac et me laissant pantelante. Mon sang se glaça, j'eus même l'impression qu'il était aussi froid que la rampe sur laquelle j'avais pris appui pour ne pas tomber. J'entendis mon ami déglutir et immédiatement, je me sentis de nouveau tirée par le bras. J'aurais pu protester, je commençais à avoir mal. Mais à dire la vérité, j'étais paralysée, mes jambes restèrent solidement vissées au sol, comme pour m'empêcher de m'effondrer. Mon ami se retourna et me dévisagea. Sa main glissa jusqu'à trouver la mienne, qu'il serra avec douceur, malgré les tremblements qui agitaient son corps. Il murmura d'une voix à peine audible un « Je t'en prie » qui me fit brusquement revenir sur terre. Sans vraiment savoir ce que je faisais ni pourquoi, je le dépassais, tenant toujours sa main réconfortante dans la mienne, et l'entraînait à ma suite. Je me précipitai sur la première porte à ma portée, et en abaissai la poignée avec une frénésie nouvelle. Sentant le poids du regard de mon meilleur ami peser sur ma nuque, je tournais la tête de droite à gauche, comme si le fait que la porte était verrouillée n'était pas assez évident. Aussitôt, il lâcha ma main et courut quelques mètres dans le but d'atteindre une autre porte. Celle-ci se révéla aussi résolument fermée que celle devant laquelle j'étais plantée. Mon ami recula de quelques pas et, sous mon regard ébahi, il tenta d'enfoncer la porte. Après un unique bruit sourd signalant son échec, il se laissa glisser jusqu'à rencontrer le sol, impuissant. Nos espoirs s'envolaient : n'y avait-il donc aucune chance pour que nous puissions sortir d'ici vivants ? Il y avait d'autres portes bien sûr et nous aurions pu toutes les essayer. Mais cela n'aurait servi qu'à alimenter de faux espoirs, tant l'intuition que j'avais de voir ces portes fermées était grand. Mon regard s'attarda alors à ma gauche. Le mur que je regardais ne comportait pas de portes, seulement des tableaux et à son centre, un couloir obscur. Peut-être notre seule chance de nous en sortir. Je toussotai le plus discrètement que je pus : le regard perdu de mon meilleur ami rencontra le mien et d'un mouvement de tête, je désignai le couloir. Son raisonnement fut sans doute le même que le mien car il quitta sa torpeur pour se relever en silence. Il jeta un coup d'œil à l'avancée de l'homme : celui-ci n'en était qu'à la deuxième marche. Nous nous glissâmes sur la pointe des pieds jusqu'au couloir, mus tous deux par la même peur : et si l'homme se rendait compte de ce que nous faisions et qu'il se décidait à agir ? Nous pénétrâmes ce couloir que nous qualifiâmes de suite d'exigu étant donné que nous ne pouvions marcher côte à côte sans être collés. Mon ami passa derrière moi, et j'eus l'immense déplaisir de m'aventurer la première dans ce que j'appelais « Le Guet-Apens ». En effet, l'endroit semblait idéal pour s'y faire attaquer tant il était sombre et semblait interminable. Même nos yeux qui pourtant, étaient habitués à l'obscurité ne distinguaient rien dans cette pénombre ambiante. Comme si quelqu'un avait jeté un voile noir, un voile de nuit sur nous.
_____Cependant, l'exploration prit fin lorsque mes mains, que j'avais mises en avant afin d'éviter tout obstacle, rencontrèrent la douceur d'une tapisserie. Désespérément, j'examinais le mur. Rien. Il n'y avait rien : ni porte, ni fenêtre. Nous étions dans une impasse. Dans un cul-de-sac et sur le point de mourir. Combien de temps avions-nous perdu à chercher une issue qui n'existait pas ? Où était l'homme à présent ? Et surtout... Qu'allions-nous faire ? Étions-nous condamnés ? J'entendis mon meilleur ami soupirer et je le sentis bouger pour s'appuyer contre le mur à ma gauche. Soudain, il émit une exclamation étouffée, comme s'il s'était empêché de crier trop fort. Il me poussa légèrement et tâta le mur à ma droite. Et j'entendis. J'aurais reconnu le bruit entre mille. Sa main s'était posée sur une poignée de porte. Tout comme lui quelques secondes plus tôt, je m'empressai de vérifier ce dont je me doutais : il y avait bel et bien deux portes au fond de ce maudit couloir dans lequel nous nous trouvions. J'avais l'intime conviction, en sentant mon cœur se gonfler de joie, que l'une de ces deux portes était une échappatoire et que l'autre conduisait à la mort. Il nous suffisait juste de vérifier. La liberté nous tendait les bras.
_____Comme pour démolir l'infime espoir que nous avions réussi à construire, un bruissement se fit entendre. Ce bruit-là aussi, je pouvais le reconnaître aisément. Je sentis mon meilleur ami frissonner. J'eus moi-même des sueurs froides que je sentais couler lentement le long de mes tempes, ainsi que jusqu'au creux de mes reins. Je retins mon souffle. L'homme était là, c'était un fait indéniable. Mais où était-il exactement ? Nous, pauvres aveugles dans ce couloir sans lumière, étions incapables de dire s'il était à deux mètres ou deux centimètres. J'eus la furieuse envie de m'échapper, par la porte contre laquelle ma main était toujours posée. Et j'avais la conviction que mon ami voulait faire de même. Cependant, il se tenait à côté de l'autre porte. Dans mon esprit, un dilemme s'imposa : Risquer de mourir ou espérer s'en sortir ensemble. Ou partir chacun de son côté et avoir sur la conscience que l'autre était mort. Nous n'eûmes pas le temps de débattre sur quelle décision prendre. Mes doigts effleurèrent ceux de mon meilleur ami, comme en signe d'adieu. Et j'ouvris la porte.
_____Rien ne se passa. J'entendis la porte se refermer derrière moi, mais j'étais toujours incapable de voir quoi que ce soit. J'imaginais que la porte « gagnante » ouvrirait directement sur l'extérieur. Que nos pieds fouleraient le sol d'une forêt ou d'un jardin. Pensée stupide quand on sait que nous étions au premier étage. Alors, j'en conclus que j'avais fait le mauvais choix. Que j'allais mourir, là. Que par miséricorde, on m'avait accordé le droit de ne pas assister à mon meurtre. J'avais d'ailleurs l'impression que tous mes sens avaient été supprimés. Je n'entendais pas ma respiration affolée et l'air semblait dépourvu de toute odeur. Peut-être un dernier cadeau avant la mort. Je décidai de fermer les yeux ; je n'aurais pas supporté que mon tueur voit la terreur qui m'habitait. Ç'aurait été une autre victoire, en plus de ma mort. Soudain, sous mes pieds, le sol sembla se mouvoir. Je sentis que mon corps se déplaçait droit devant moi, sans que je n'y sois pour quelque chose, comme si j'étais sur un tapis roulant.
_____Lorsque je rouvris les yeux, j'étais revenue à mon point de départ. À notre point de départ. Et je compris que je n'avais pas fait le mauvais choix. J'étais celle qui avait survécu. Plutôt que d'être soulagée, mes yeux se remplirent automatiquement de larmes. Alors il était mort. Mon meilleur ami était mort. Je n'avais qu'à faire un geste pour qu'il vienne avec moi et que nous puissions survivre ensemble. Un seul geste, ça n'était rien. De nouveau, je sentis qu'on me déplaçait et je fixais le sol. Rien ne bougeait. Un tapis roulant invisible peut-être. Mes « pas » me firent contourner l'escalier, explorant ainsi une partie du manoir que je... que nous n'avions pas vu. C'est ainsi que je le vis. L'homme. Il se tenait de l'autre côté de l'escalier, il me souriait. Mes larmes dévalèrent mes joues et j'hurlai de rage. Je voulus me jeter sur lui et le tuer, le massacrer comme il avait ôté la vie à mon meilleur ami. Mais mes pieds étaient collés au sol. Enfin, façon de parler. Il m'était impossible de bouger mes jambes. Un rire moqueur s'éleva dans la pièce et je relevai brusquement la tête. L'homme avait disparu, emportant les lambeaux de mon cœur avec lui. Comme si rien ne s'était passé, je continuais de me déplacer. Et chaque progression que je faisais faisait naître un vide toujours plus grand en moi. Je fis donc le tour de l'escalier, pour revenir, pour la troisième fois, devant la porte d'entrée. Le tapis décida alors de monter les marches, reproduisant le parcours vers la mort que nous avions effectué un peu plus tôt. Et le cauchemar recommença. Je réentendis le bruissement. Ce maudit bruit. Mes pieds étant comme fixés sur ce sol mouvant, je me tordis en tous sens pour redécouvrir que l'homme se tenait exactement à la même place où nous l'avions vu pour la première fois. Son couteau brillait dans l'obscurité ambiante, illuminé par une lumière inexistante. La montée de l'escalier s'acheva, et je fis le même parcours, exactement le même qu'avant. De nouveau, je me dirigeai vers ce couloir, cette fois-ci convaincue qu'il n'y aurait qu'une seule porte et que ça ne serait pas la sortie. Je tentais de bouger mes jambes, de faire quelque chose ; impossible. Au moment où mon corps allait pénétrer dans le couloir, par réflexe, je tournai la tête : l'homme avait achevé sa montée des escaliers. Il me regardait. Ensuite, ce fût de nouveau le noir complet.
_____Mes larmes semblaient intarissables et mes tremblements devinrent très vite de violents spasmes. Je sentais approcher la fin du couloir, ainsi que ma propre fin. J'eus raison plus vite que je ne le pensais. Mon avancée se stoppa en douceur et je retrouvai le contrôle de mes jambes. J'écartai les bras, pour vérifier où se trouvait la porte du malheur. Pas sur les côtés. Résignée, je vérifiais tout de même devant moi, tâtant le mur qui terminait ce couloir. Et ma main rencontra une poignée anormalement gelée. J'ouvris la porte, sachant que j'étais condamnée. J'allais subir la même chose que mon meilleur ami. J'allais mourir.
_____Stupeur. La porte s'ouvrit sur l'extérieur et occasionnellement, sur le vide. J'émis un sanglot mélangé à un hoquet devant les arbres qui se dressaient devant moi. L'air glacé de la nuit fouetta mon visage et congela mes larmes. Je me sentis vivante. À cette pensée, je fis brusquement volte-face, alertée par je ne sais quel instinct de survie. L'homme était derrière moi et me fixait. Je ne pus détailler son visage faiblement éclairé par la lueur de la lune. La brusquerie de son apparition me fit sursauter. Mon pied dérapa et ne trouva d'autre appui que le vide. Mon corps bascula en arrière. Mes mains ne tentèrent même pas de se raccrocher à quelque chose car remonter aurait signifié ma mort. Cette chute ne pouvait rien m'apporter de pire que quelques blessures superficielles, peut-être un ou deux os cassés. Ce n'était rien. Je pouvais vivre.
_____L'homme ne détacha pas son regard du mien lorsque je tombai du premier étage. Il sourit même, au moment où je pensais que rien n'était mieux que vivre. Et j'avais raison. Mais rien n'était pire que vivre avec une mort sur la conscience. »



Chapitre 5 : Help Myself.

_____Mercredi 29 juin, midi. Une délicieuse mélodie résonne à mes oreilles : pour moi, c'est la fin officielle du bac, marquée par l'épreuve orale d'espagnol, et mon avant dernière victoire sur l'examen, la dernière étant bien évidemment l'obtention du diplôme. Treize heures sonnent le retour à la maison et les retrouvailles avec mon meilleur ami, que j'avais abandonné au moins six heures plus tôt. Nous mangeâmes ensemble, moi lui racontant mes mésaventures de la matinée, lui m'écoutant avec attention. Nous avions décider de fêter dignement la fin de l'examen en ne faisant strictement rien ; ainsi, nous nous posâmes devant mon ordinateur. Durant quarante minutes environ, nous passâmes notre temps à nous esclaffer bruyamment ou au contraire, rester muets comme des carpes devant les images qui défilaient devant nos yeux. Et puis vint le moment. Il fallut moins d'une minute pour détruire toute perspective de passer une merveilleuse après-midi. Nous assistâmes, en quelque sorte, à une scène que nous n'aurions jamais dû voir. Mes réactions furent en tout point identiques à celles de mon ami : mes mains se crispèrent violemment sur mon bureau, ma bouche s'entrouvrit sous le choc et les images continuaient de se succéder tranquillement devant mes yeux écarquillés d'horreur, tandis que mon cœur battait furieusement contre ma cage thoracique.
_____Finalement, la scène s'estompa. Je lançai un coup d'œil à mon meilleur ami, mon air abasourdi toujours scotché au visage. Un ange passa, avant que je ne finisse par souffler « C'est fini ». Et c'était vrai, ça aurait dû être fini. L'histoire aurait pu s'arrêter là. Cependant au fond de moi, je savais que ce que je disais visait juste à nous rassurer. Mon meilleur ami acquiesça, aussi peu convaincu que moi. Pendant ce qui me sembla une éternité, nous tentâmes de dissiper le malaise ambiant et discutant de choses et d'autres, tout en évitant sciemment de parler de ce que nous avions vu. Nous rîmes aussi, un peu. Pourtant, quelque chose n'allait pas, et je le savais. Lui aussi le savait. La seule chose que nous ne savions pas, c'était ce qui allait se passer. Nous ne tardâmes pas à le savoir.
_____Presque aussi soudainement que la scène nous était apparue, mes mains se mirent à trembler avec force, et il en fut de même pour le reste de mon corps. Sans que je ne puisse m'en empêcher, j'éclatai en sanglots. Mes jambes flageolaient dangereusement et le besoin de m'asseoir se fit sentir. Ainsi, je fis quelques pas pour me diriger vers mon canapé, geste qu'à présent je peine à comprendre, étant donné la présence d'un siège bien plus près de moi. Peut-être inconsciemment avais-je besoin de m'éloigner de l'endroit où tout avait commencé. Bref. La tête me tourna violemment et un voile noir se dessina devant mes yeux. Cette petite nouveauté me fit paniquer un peu plus et je me sentais suffoquer. J'avalai de grandes goulées d'air et pourtant, j'avais cette affreuse sensation de manquer d'oxygène, de toujours vouloir plus. Sans que je ne comprenne exactement pourquoi (ça n'en fait qu'un de plus à ajouter à la collection), une violente colère s'empara de moi et j'eus l'impression que mes sanglots, auparavant désespérés, se transformèrent en larmes de rage. J'abattis mon poing avec force contre le mur sur ma droite en hurlant un « Merde ! ». Je réitérai mon opération deux autres fois. Le plus terrible, dans cette manœuvre, ne fut pas l'emploi de la violence, non. Ce fut le fait que j'avais conscience de ce que j'étais en train de faire, mais que je ne pouvais pas m'arrêter. J'avais besoin de faire ressortir cette colère. Soudain, mes jambes semblèrent ne plus vouloir obéir à mon commandement et me lâchèrent ; voilà pourquoi mon dos heurta le mur maltraité et pourquoi je glissai contre celui-ci jusqu'à rencontrer le sol. Ma colère retomba très vite, aussi vite qu'elle était apparue, mais je ne me calmais pas pour autant. Je continuais de pleurer, inlassablement, tant et si bien que je ne vis pas les larmes de mon meilleur ami qui m'observait, impuissant. Ce n'était pourtant pas la première épreuve qu'il avait à surmonter, mais je ne l'avais jamais vu pleurer. Il s'accroupit à côté de moi, posa sa main réconfortante sur mon épaule et me murmura doucement « Ce n'est rien. C'est fini ».
_____Je ne sais pas combien de fois nous restâmes dans cette position, moi pleurant, lui se répétant à l'infini. D'après nos calculs, toute cette petite scène ne dura que cinq minutes tout au plus. Le fait est que mes pleurs se calmèrent, pour s'arrêter brusquement. Je dois dire que la transformation, si je puis dire, fut assez brutale. L'avalanche de sentiments éprouvée quelques minutes plus tôt disparut, me laissant remplie d'incompréhension face à ce qu'il venait de se passer, ainsi qu'une vive douleur à la main. Je me relevai, peu convaincue moi-même. Tout cela avait été si soudain, pourquoi cela ne pourrait-il pas recommencer, sachant que le déclencheur de toute cette histoire était encore bien présent dans mon esprit ? Encore aujourd'hui, cette image me revient sans cesse en mémoire, même si je n'ai pas le recul nécessaire pour dire que cette image ne me quittera sans doute jamais.
_____Ce que nous vîmes ce jour-là, je ne tenterai pas de le décrire. Non pas par peur du ridicule, je dois avouer que si la peur du ridicule me taraudait encore, jamais je ne publierai ce chapitre. Non, le problème résidait en la différence entre voir cette scène défiler en boucle dans mon esprit, et la voir devant mes yeux, la rendre moi-même réelle, vivante, avec mes mots. Après tout, comme vous avez pu le constater, je garde un assez mauvais souvenir de la fois où cette scène passa devant mon regard. C'est pourquoi je préfère largement la garder enfermer dans ma tête, et ne jamais la laisser sortir.



Chapitre 6 : Toc, toc, TOC !
Chapitre 7 : Rêves et cauchemars, deuxième partie.
En cours d'écriture !



Dernière édition par Mariiiiiine le Dim 29 Jan - 4:06, édité 13 fois
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Message  Lilith Mar 24 Aoû - 21:17

Par la déesse, je savais pas que cette pauvre dame t'avait autant choquée, elle et son apart.
Très bien écrit à part deux ou trois trucs qui m'ont un peu posé problème:

J'aurais pu être n'importe qui et lui demander n'importe quelle somme. Elle m'aurait juste sourit avec cette sagesse propre aux anciens.
Juste après avoir démontré sa terrible insouciance et son trop plein de confiance, ça fait bizarre de parler de sagesse.

et sortais fissa de l'immeuble.
Si c'est fissa, l'emploi de l'imparfait donne à ta phrase un léger goût d'imperfection si tu veux mon avis.

Enfin voilà, j'suis désolée pour toi vraiment. Et encore plus désolée pour elle.

Ah autre chose; c'était divinement prosaïquement épiquement bien écrit!
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Message  Mariiiiiine Mar 24 Aoû - 22:33

Merci d'avoir lu et de m'avoir dit ce qui n'allait pas ma grande.

Alors tout d'abord, pour "la sagesse propre aux anciens", oui, le mot "sagesse" n'a, en effet, strictement rien à faire ici. Je me suis trompée de terme. Je voulais dire "bienfaisance". Tu sais, le sourire qu'ont les personnes âgées, doux, gentil, voire attendri...

Et pour l'imparfait, je pense que j'aurais dû le remplacer par du passé simple aussi. Ça aurait été plus approprié, vu qu'il s'agit d'une action très brève. Mais comme j'ai mis le reste de ma phrase à l'imparfait, je voulais pas qu'il y ait un pauvre verbe perdu et solo. En fait, ne me demande pas pourquoi, mais quand j'écrivais, je n'arrivais pas à me résoudre à mettre toute la phrase au passé simple (je pense que c'est dû au fait que tout mon texte est à l'imparfait...).

Bref, un immense merci pour avoir lu et commenté. Je vais modifier tout ça !
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Message  Lilith Mar 24 Aoû - 22:41

Mais de rien très chère!
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Message  Lilith Dim 28 Nov - 1:16

La seule chose dont je me souviens, fut son sourire, son "au-revoir" enjoué, son torse, son dos et enfin... ses tongues.

Juste pour relever ce merveilleux lapsus révélateur: Alors Minine, pourquoi pensesnt tu a une langue (tongue) lorsque tu veux parler des tongs de ce charmant jeune homme?
Muahahahaha

A part ça, c'trop meugnon!!!!
Bravo ;-)
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Message  Mariiiiiine Dim 28 Nov - 13:39

ARGH ! Dire que j'ai longuement hésité sur l'orthographe de tong ! Mais vu l'heure qu'il était j'ai pas été vérifié.
Voilà, ça y est... Je suis découverte. Ça y est, tout le monde a compris que j'étais une perverse ! Mais bon, on ne peut pas m'en vouloir...
Vu le reste du corps, la langue ne pouvait être que délicieuse elle aussi...
*court se cacher*
*revient de derrière un arbuste perdu pour on ne sait quelle raison dans le coin, dit merci à Mélanie et retourne se cacher*
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Message  Lilith Sam 26 Fév - 16:19

Comme d'hab. C'est merveilleusement bien écrit.

Tu me connais, lire autant de trucs tristes me donne envie de te serrer fort dans mes bras. Mais je suis un peu loin pour ça.

Je suis vraiment désolée. Pas dans le genre formule de politesse. Je veux dire par là qu'après t'avoir lue, je ressemble intérieurement à une pleine grise et balayée par un vent glacé, surtout parce que j'ai de la peine pour toi.
Je t'aime Mimine. Très fort. Et si tu veux quoi que ce soit... Ben... Je le ferais.
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Message  Mariiiiiine Lun 28 Fév - 18:19

Je ne savais pas trop quoi répondre à ton commentaire... Il m'a fait plaisir, bien entendu, mais j'avais peur d'être désagréable.
"De la peine pour toi", hein...
Ça me gène un peu... Je n'ai pas retranscrit mes états d'âme pour qu'on ait pitié de moi en fait. Je voulais juste relater. C'est quelque chose qui m'a touchée mais pas rendue triste, en bon "Monstre sans Sentiments" que je suis XD.
EDIT : Je n'ai besoin de rien actuellement, mais c'est gentil de proposer ! Là, j'regarde un drama... Qué régale.
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Message  Lilith Lun 28 Fév - 18:36

S'cuse moi. J'voulais pas que tu prennes ça dans le sens "Ma pauvre fille j'ai pitié de toi".
Je l'avais pas écrit comme ça. C'était plutôt pour dire "Eh Mimine! C'pas cool tout ça. Ca me touche et j'aimerais que les choses soient différentes. Mais j'peux pas faire en sorte qu'elles soient mieux. Donc j'aime pas ça. Mais j't'aime."
'Fin tu vois quoi. J't'apprécie bcp. Et j'aime que les gens qui comptent pour moi soient bien.

J'sais pas jsi j'm'exprime de façon cohérente.
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Message  Lilith Sam 26 Mar - 14:44

J'ai trouvé ça vraiment horrible du point de vue du contenu. C'est bien écrit. Mais ça n'enlève rien à l'horreur de la chose.

J'ai adoré.
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Message  que-la-traque-commence Dim 24 Avr - 19:26

j'aurais voulu commenter au fur et à mesure, chapitre par chapitre mais bon je ne peux pas.
le problème c'est que ce que je voudrais dire me vient en même temps que je lis et maintenant je ne sais plus quelles étaient les premières... mémoire de poisson rouge ^^

les mots me manquent, j'enrage!!!!! Tu écris vraiment super bien, ton expression est claire, fluide et extrêment vivante. On a l'impression que tu n'éprouve aucune difficulté à t'exprimer, que les mots, les tournures te viennent naturellement. Je ne sais pas si c'est effectivement le cas mais c'est l'impression que ça me donne.

Encore une fois, et encore plus particulièrement cette fois (normal vu le sujet ^^), j'apprends à mieux te connaître au travers de tes textes. C'est dingue mais on ne s'ennui jamais en te lisant. Je pense que si j'essayais de parler de moi et de ma vie, non seulement je ne saurais pas quoi dire mais je pense que ce serait chiant à mourir ^^

Je suis désolée mais pour être franche après t'avoir lu et plus particulièrement après avoir lu ce dernier chapitre je suis obligée de te dire que j'ai ressenti, peut-être pas de la pitié mais beaucoup de compassion pour toi (bien que je pense que ces deux sentiments ne soient pas aussi éloignés qu'on veut bien le croire). Je sais que ce n'est pas ce que tu voulais en l'écrivant, mais que veux-tu tu ne peux pas nous empêcher (ni même nous) d'éprouver certains sentiments en lisant. Je n'ai pas choisi de ressentir cela. A ta place je serais déjà fière de réussir à nous faire ressentir ce que tu écris parce que ce n'est pas aussi simple que ça en à l'air. Et puis si nous réagissons ainsi c'est parce que tu compte beaucoup pour nous. Il estr naturel je trouve de réagir ainsi quand on aime quelqu'un. (Désolé de parler en ton nom mélanie). Je suis juste désolée d'être incapable de t'aider (avec tes cauchemards je veux dire). Je voudrais pouvoir faire quelque chose.

Sinon le chapitre avec le bel asiatique m'a beaucoup amusé ^^ tu écris bien dans tous les registres ^^

bisous bisous
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Message  Lilith Dim 24 Avr - 21:39

Si tu savais comme je suis d'accord avec toi Julie.
Notamment quand tu parles du peu de différence entre la pitié et la compassion. Je considère pour ma part que c'est la même émotions, les gens font juste la distinction pour minimiser selon eux l'aspect avilissant de la pitié. Je considère pour ma part que la pitié n'est pas négative, au contraire, elle est la preuve d'un rapprochement avec la personne pour qui on l'éprouve.
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Message  que-la-traque-commence Lun 25 Avr - 10:37

oui enfin je suis un peu plus nuancée dans mon jugement de la pitié. Pour moi la pitié peut-être très péjorative aussi. Il y a des gens qui me font vraiment pitié et je n'ai strictement aucune envi d'un "rapprochement" à leur egard ^^
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Message  Lilith Mar 26 Avr - 15:39

Tu vois là je suis pas d'accord. Si t'éprouves de la pitié, pour moi tu te rapproches forcément de la personne. Sinon, t'éprouverais seulement du mépris.
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Message  que-la-traque-commence Ven 29 Avr - 13:46

ben repnons un exemple: j'ai de la pitié pour marjorie ou ce type de personne, sincèrement et pourtant je la déteste!
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Message  Lilith Sam 30 Avr - 22:11

Tu la détestes, certes, mais tu as une certaine sensibilité à ses sentiments. Tu as la capacité à te mettre inconsciemment à sa place à cause de ta sensibilité naturelle.
Cesi n'est que mon point de vue.
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Message  que-la-traque-commence Dim 1 Mai - 1:40

bon ok t'as raison je capitule, fatiguée de chercher à déffendre un point de vue qui n'est pas le mien ^^
je suis d'accord avec toi!
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Message  Lilith Sam 13 Aoû - 0:26

J'ai brièvement internet (merci gentils voisins) donc je te lis. Je sais pas combien j'ai de temps avant que ma connec lâche. Donc soyons brefs, je t'ai déjà exprimé ce que je ressentais chez Julie à la suite de cet épisode : Je t'aime. Et je comprends que ce genre "d'incident" si je puis m'exprimer ainsi, t'inquiètes. Y a rien d'autre à dire je crois. Vu que rien d'autre ne me vient et ne le semble naturel.
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Message  Mariiiiiine Sam 13 Aoû - 3:12

Je te remercie d'avoir lu et ce, sans que je ne te force la main. Ce qui me fait doublement plaisir.
Oui, tu m'as déjà fait comprendre ce que tu ressentais, ne t'inquiète pas.
Par contre, j'aurais juste voulu savoir si tu avais aimé le chapitre. Enfin, pas dans le sens "Huuum qué régalus, c'est trop amusant !" mais plutôt dans le genre : est-ce qu'il est potable niveau écriture, y aurait-il des points que tu souhaiterais que je développe, que je t'explique...
Je te demande ça parce qu'il compte un peu plus que les autres pour moi. Autant savoir si je l'ai bien fait ou si il faut que j'aille me pendre (humour de deux heures du matin, bonsouaaaar !).
Bref, une critique. Si cela ne te dérange pas bien sûr. Si tu ne veux pas c'est pas grave, t'as déjà commenté et c'est parfait.
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Message  Lilith Sam 20 Aoû - 19:37

Comme tu le vois j'ai récupéré internet. Je finis de lire "L'auberge" et je viens "critiquer" comme on dit chez nous.

T'inquiètes j'ai envoyé un message à Dimitri pour son anniv. Un court parce que comme d'hab je sais pas quoi dire :/. Maiiiiiis benh!

Bisous ma Kokillette!!! (Putain la fatigue, j'avais écrit Krokette... Tu m'expliques un peu le dérangement mental????)
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Message  Lilith Sam 20 Aoû - 20:19

Critique:

Bien, tout d'abord, ton style est assez fluide, ce qui est appréciable dans un texte dépourvu de dialogue et comportant peu d'explications sur les sentiments des protagonistes.
Oui, car là est le vrai porblème, hormis ma dyslexie, et bien que ce soit fait exprès, le fait que nous ayons les conséquences, sans avoir réellement les causes. Et c'est... perturbant car la cause est, à mon sens, aussi important que les conséquences.

Quelques petites lourdeur dans l'énonciation aussi
Et c'était vrai, ça aurait dû être fini. L'histoire aurait pu s'arrêter là
. La répétition là est... hum, à mon sens nuisible à la fluidité.
Tout cela avait été si soudain, pourquoi cela ne pourrait-il pas recommencer
. Idem ici, "cela" c'est déjà dur dans un texte émotionnellement centré, et donc demandant beaucoup de concentration, d'attention. Mais le dire deux fois dans une même phrase... ça casse le rythme.

Sinon, on sent bien la perturbation et l'angoisse, même si cette dernière mériterait d'être plus exploitée à mon humble avis.
Dans l'ensemble comme tu l'auras compris j'ai beaucoup aimé. J'aime bien la façon dont tu relates tes expériences. Je reproche juste à l'ensemble de cette autobiographie un manque de profondeur dans l'exploitation de tes sentiments, un manque d'introspection. Même si je te le dis, j'en déballerais pas autant sur moi sur internet. Donc je comprends que tu n'en dise pas plus. Même si cela enrichirait énormément tes écrits.

Voilà donc ma "critique" qui se veut positive, puisque j'ai aimé.
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Message  Mariiiiiine Dim 21 Aoû - 15:22

Ah ben voilà. Merci pour ta réponse à laquelle je vais moi aussi, tenter de répondre.

Tout d'abord, je ne comprends pas pourquoi tu veux que je parle de "causes". Il me semblait avoir bien expliqué que ce qui avait déclenché tout ça, c'était ce que j'avais vu. J'ai également insisté sur le fait que je ne souhaitais pas développer ceci, donc si c'est à ça que tu t'attendais, désolée mais c'est mort, je ne dirai pas ce que j'ai vu ce jour-là ^^. En outre, si tu parles de mes réactions, le pourquoi du comment, hormis l'image, je ne saurais te l'expliquer. Idem, j'ai répété plusieurs fois que je ne savais pas moi-même pourquoi j'agissais comme cela.

Pour la première répétition, elle a été mise là intentionnellement, juste pour casser le rythme. Non seulement parce que l'insistance et le conditionnel permettent au lecteur d'envisager un total retournement de situation, mais aussi parce qu'à ce moment-là, c'est ce que je me suis répétée en boucle : "C'est fini. Ça devrait être fini...".
Quant à la deuxième répétition, heureuse que tu l'aies remarqué. J'ai eu du mal avec ces deux phrases. Et comme je ne voulais pas mettre "ça"...

Non, si je n'examine pas plus en profondeur mes sentiments, cela n'a aucun lien avec le fait que ça soit écrit sur internet. Tant qu'à publier un chapitre comme ça, on ne fait plus de tabou je pense. Il est vrai que je n'ai pas bien expliqué mes sentiments, c'est vrai, tout simplement parce que je ne les comprends pas moi-même et que tout ce qu'il s'est passé ce jour-là reste tout de même relativement flou dans mon esprit. En plus, tout a été si rapide... Sans compter que je n'ai pas vraiment le recul nécessaire pour en parler et examiner ça calmement.

Bref ! Merci beaucoup pour ta critique, ça m'a fait plaisir, même si le ton relativement sec m'a fait me dire "A-t-elle vraiment aimé ou fait-elle semblant ?" XD.
Quant à ma réponse, maintenant qu'elle est terminée, je peux me lâcher... WAHOUUUUUUUUU YAAAAAAAAAAAAAAAAAAY VOSTRANISHT !
Hem, bref. Euh sinon, tout ce que j't'ai dit, tout c'qui figure ci-dessus, c'est pas du tout pour démonter ta critique ou chercher des arrangements, nan nan naaaaaan, je cherche juste à t'expliquer my point of view. N'oublions pas que je ne suis qu'une débutante [et pire encore (mon dieu, j'avais marqué "pis encore" faut que j'arrête les vieux auteurs)] et que j'ai besoin d'expliquer après mon récit. Je n'arrive pas encore au stade où mes lecteurs me comprennent parfaitement ! Anyway, thaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaank you ! Love you.
J'espère que ma réponse t'aura éclairée quelque peuuuuuuuu !
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