OS : pétage de câble retrouvé par le plus grand des hasard sur mon ordi et dont j'avais totalement oublié l'existence

Un rêve ? Qu’est- donc ? Une illusion ? Une fine particule de bonheur ? Une douce arnaque ? Une erreur ? La définition du Larousse dit : « Production psychique survenant pendant le sommeil, et pouvant être partiellement mémorisée ». Selon moi la vie n’est qu’un rêve, pas un long fleuve tranquille mais un long rêve tumultueux. Chacun vit le sien, son esprit ouvert à ce qui lui arrive, mais incapable de tout mémoriser. N’est-il pas fascinant de voir combien les mêmes événements ne marquent pas de la même manière différentes personnes ? N’est-ce pas là la preuve-même de notre individualité, de notre identité, de notre singularité ; et la plus belle d’entre toute. J’aime à le croire. On me dit relativiste, pessimiste, sceptique et bien d’autres choses. Dans la bouche des gens ces mots sont péjoratifs, même lorsqu’ils ne pensent pas de mal de moi. Des amis trouvent ma vision du monde triste. Pourtant ces mots sont agréables et joyeux à mes oreilles… J’aime à croire à la toute-puissance de l’esprit humain et à la totale liberté des hommes et pourtant je n’y crois pas. Rien n’est fixe et rien n’est sûr dans mon esprit et c’est ce qui fait l’intérêt et la beauté de la vie. La réalité telle qu’on me la décrit, si pleine de certitudes et de faits, si plate et prévisible, changeante et pourtant identique depuis des millénaire me semble si ennuyeuse. Si tout est connu, si ma vie est destinée à être aussi commune et banale que je l’imagine alors à quoi bon ? Elle le sera probablement, et le pire c’est qu’elle me conviendra probablement. Mais ce qui me fait tenir, ce qui me donne envie de la vivre malgré tout, ce qui remplit mon cœur de joie c’est que le rêve est omniprésent dans ma vie. Il enchante tout ce que je vois, tout ce que je touche. Il m’enchante. Je m’enchante. Je choisis de rêver le monde, de rêver ma vie. Qu’importe la manière dont sont les choses en réalité, je ne veux pas le savoir. Je veux juste qu’on me laisse le penser comme il me plaît. On me dit souvent que je me contredis, que mes idées ne sont pas cohérentes lorsqu’on les met bout à bout. Que m’importe cela ? J’en suis tout à fait consciente. Un jour je pense quelque chose et le lendemain l’inverse. Mais je le choisis. Et j’aime ça. Dans un débat j’ai souvent tort, dès qu’on me demande de m’expliquer je perds mes mots, et souvent on a l’impression que je « perds » tout court. Mais moi je vous le dis, je « gagne » à chaque fois. Je gagne en moi-même. Car jamais personne, jamais aucun argument n’a réussi à me convaincre. Dieu sait pourtant que certaines explications sont inattaquables, qu’elles sont rationnelles et logiques. Mais jamais, j’ose espérer, personne ne réussira à me convaincre. Je ne remets pas en cause le fonctionnement du monde, l’existence des choses ou, du moins, pas aujourd’hui.